LES ECOLES DE STOCKHOLM GEORG PAULI — /11.11, m. LA ,AINT-JI,AL CA,11,,,, , i L ,17f/01, (Plu,/ Cour de Cassation, éditeur et amateur d’art, formèrent la « Société pour la décoration des écoles o. Quoique la cotisation fût modeste (14 francs par an), le nombre des adhérents n’a jamais dépassé 220; mais c’est avec cette petite somme de 2800 francs par an que la société distri-bua plusieurs centaines de grandes reproductions encadrées avec goût des oeuvres de Rembrandt, Velasquez, Millet, Puvis de Chavannes, Zorn, ainsi que nombre de copies eu plâtre des bustes des Suédois célèbres, d’après les grands sculpteurs. Ceci était le commencement. L’orientation de la société se modifia bientôt ses fondateurs esti-mèrent avec raison qu’il était préférable de faire appel, pour la décoration des écoles, uniquement à tics nationaux, et ils frappèrent de suite à la bonne porte, car ils s’adressèrent aux plus habiles de leurs artistes. La tentative était osée, avec les faibles moyens dont ils disposaient. Ils trouvèrent, dans la collaboration cordiale et désintéressée de leurs peintres et de leurs sculpteurs, le moyen de la inciser à bonne fin. Un des premiers amis de leur Société fut le prince Eugène, dont les titres de noblesse — quoique frère du roi — sont surtout ceux qui lui ont été conférés par les admirateurs qu’a suscités en tous pays l’oeuvre considérable qu’il a accomplie. Le prince Eugène-Napoléon-Nicot usde Suède, duc de Neriloe, naquit en 1865 au château de Drouninghohn. De 188o à 1886, il fut l’élève de peintres suédois; de 1887 à t889, il étudia à Paris, sous la direction de Bonnat et de Gerces. Il a parcouru une partie du monde, exposé pour la première fois è Paris en t 889, et personne n’ignore ses tableaux célèbres Le Lac (musée de Christia-nia), Le Nuage (musée de Gothenburg), Une Nuit d’Elé (musée National), Le Palais Rata( vu la Nuit (donné au Club des Etudiants à Upsala), les panneaux décoratifs du foyer de l’Opéra et ceux dus Théâtie dramatique de StOckhohn. La pléiade des grands artistes suédois imita le prince, et la petite association du début, devenue depuis i9o3, «Société de l’Art à l’école n !sut, soit à prix coûtant, soit même à titre gracieux, recevoir les plus beaux spécimens de l’art suédois contemporain. C’est au lycée de Norrkbping que la société fait placer cette délicieuse scène familiale de Karl Larsson La première («on apprise par cœur ; elle en – pave la moitié, et décide des philanthropes de cette ville à Dire les frais de l’autre part. C’est pour une école primaire de Stockholm que, la même année, Miss Eva Bouvier commande à Kreuger une immense peinture murale. En s9os, commande par le prince Eugène pour une école supérieure de commerce d’un paysage d’Oscar Bjtirck. La inéme école reçoit plusieurs tableaux du professeur Auguste Malmstrism. En 1907, c’est la Kungsholmens real Skola qui est gratifiée d’un bas-relief en marbre de Cari Joha’n Eldh, représentant une jeune fille lisant, dont les traits et l’attitude sont sculptés avec cette puissance de vie dont notre ami Eldh anime toutes ses créations. L’initiative prise à Stockholm fut suivie dans d’autres villes. A Gothenburg, une société simi-laire fut formée, s’ont tus des premiers actes fut de 171