L’ART RI’ LES ARTISTES NIICIIEL—ANGE JUSQU’A L’AVENERIENT DE LEON X Nlichele-Angelo Buonarotti, toscan, né en 1474, fils du podestat du bourg de Caprese dans le Casentin, était entré à treize ans dans l’atelier de Ghirlandajo et avait travaillé sous ses ordres aux fresques de Sainte-Marie Nouvelle de Florence. L’admiration des antiques rassemblés au palais des Médicis, l’exemple de Donatello, firent de lui un sculpteur, mais son éducation de peintre ne doit pas titre oubliée. Déjà connu par un Bacchus et un bas-relief de Centaur,, il avait quitté Florence pour Rome où l’avait appelé un neveu de Sixte IV, le cardinal Riario, et terminé en 1499 une Picht admirable pour Saint-Pierre. L’étude du nu l’absor-bait plus que l’expression des sentiments en cette première période de recherches. Il était retourné à Florence en 1101, y avait sculpté son colossal David, et, lors du concours ouvert pour la déco-ration de la salle du conseil du Palais-Vieux, avait rivalisé avec son ainé, Léonard de Vinci, en dessi-nant le carton de la bataille contre les Pisans. C’était un être laid, souffrant, d’humeur sombre, d’âme ardente, très passionné de liberté, très telAltude or,,m Slaggiore. LE SODOMA TENTATION DE SAINT BENOÎT (FRESQUE, DÉTAIL) nisme, l’orientalisme et la légende chrétienne. C’est l’offense voulue, en pleine Rome, par un pontifesacrilège, à l’esprit sacré de la Sixtine. Jules II allait répondre avec une autorité souveraine à cette offense, d’abord en plongeant dans la honte et le secret le lieu habité par le Borgia et décoré par son peintre, ensuite en appelant Michel-Ange à termi-ner la Sixtine de son oncle Sixte IV. La coupole de Santa-Maria del Popolo fut la dernière oeuvre de Pinturicchio. Il la décora en 1505 Jules II, pape depuis 1503, venait de la faire construire par Braillante. L’habile et sédui-sant Ombrien, que Jules II allait rejeter dédai-gneusement, était destiné à laisser dans sa Fie de Pie II (Libreria de la cathédrale de Sienne), et à Spello, des témoignages aussi chatoyants mais plus élevés et plus épurés d’une âme restée croyante et naïve malgré ses concessions païennes au patronage d’Alexandre VI mais il fallait d’autres traducteurs à l’altière pensée de ce Giulio della Rovere qui allait porter le casque comme la tiare et rendre à la papauté souillée son prestige moral. MORONI PORTRAIT D’UN HOMME DE LOI