LA PEINTURE ITALIENNE SIICFIEL—ANGE BUONAROTTI (Eall LA PEINTURE A ROSIE JUSQU’A JULES n A Florence, au sol` siècle, à Venise, au xv’, nous avons vu surgir spontanément deux vastes mouvements d’art pictural. A Raine, rien de pareil elle a commencé par rester étrangère au mouvement florentin, puis elle en a profité, et enfin elle l’a totale-ment absorbé, par la tenace volonté des papes huma-nistes jaloux de con-centrer au Vatican même toute la puissance intellec-tuelle de l’Italie. La peinture ro-maine, au vrai sens du ternir, n’exista qu’a 12 tin du XII » siè-cle et durant les deux siècles suiunts – et cet art fut un art de man iérislne, de décadence, de recettes sans sincé-rité, qui malheureu-sement a corrom pu le gont de toute l’Europe et substitué une tradition détestable à l’admirable en-seignement italien des xtv’, MO. afin,,,. XV’ et svr siècles. Les vicissitudes politiques et sociales, les inva-sions, les guerres, les désastres de toute nature expliquent amplement qu’aucune école de peinture n’ait pu se fonder dans cette malheureuse Rome du et du mu » siècle. Cependant l’effort des papes, au milieu des crises les plus terribles, ne renonce jamais à embellir la ville qu’ils rêvent de replacer à la tête de l’univers. C’est ainsi qu’Arnolfo di Cambio, de Florence, vient vers 1285 travailler avec les sculpteurs romains Cosmati. Le premier artiste romain digne de remarque est le mosaïste Pietro Cavallini qui, en 1291, alors que Giotto est encore un jeune homme, décore Sainte-Marie du ‘Franstevere avec une beauté qui a assurément éclairé et influencé le jeune Florentin venu à l’appel de Boniface VIII célébrer le jubilé de 1300, date solennelle de la puissance reconquise par la papauté, en une vaste fresque à Saint-Jean de Latran. Mais c’en est tôt fait de ce triomphe éphé-mère : Boniface VIII est outragé par Philippe le Bel, les papes s’exilent à Avignon, leur longue absence de soixante-dis ans est suivie du grand schisme, qui dure quarante ans, et jusqu’en 1400 Rome retombe dans la somnolence. Il faut attendre jusqu’en 1418 pour voir la pein-ture apparaître à Rome. A cette date le concile de Constance termine le grand schisme, Martin V est élu, et aussitôt il reprend les projets abandonnés. Il appelle Pisanello et Gentile da Fabriano, qui décorent Saint-Jean de Latran, puis Masolino, le maitre de Masaccio. Eugène IV, Paul V continuent a rele-ver la cité ruinée. En 1410, Nico-las V atteste de nouveau la puissance pa-pale par un ju-bilé solennel il s’attache les architectes flo-rentins Alberti ct Rossellino et cr& la portion du Vatican que plus tard décoreront Pin-turicchio et Raphaél. La travaillent, sur son désir, Buonfigli et Piero della Francesca, et là Fra Angelico s’atteste encore par SAINTE FAMILLE ses fresques exquises (Cabi-N MICHEL-ANGE – ()uatriinne et dernier article de « La Peinture Italienne » — Au produit, uun,é,» parait’, urentier article de L. SIE rE1,11.1, sur l’H de ln Print Pa mande, qui sera résumé en trois articles, de ses origines no, jour,.