rivaux, incline le jaloux de lui, le Titien qui semble s’opposer à Giorgione en toutes choses, jusqu’à vivre centenaire alors quo Barbarellimourut comme un demi-dieu, en pleine jeunesse. Nous saisissons comme sur le Vif ses pensées, car sa parole prodi-gue m tousles vents et jusqu’à ceux de l’orgie les idées d’art qui conmituent ses secrets et, que d’aucuns lui envient. Et ce n’est pas un des moindres inêrites de ce livre lqui n’a pas d’autre prétention que celle d’étre une fantaisie historique) que de nous révélerainsi par fragments, au cours de conversations en-jouées, l’esthétique du maitre. Pli, est toute de Mie et de prime saut, elle est toute de paganisme et d’amour. L’artiste doit aimer lm chair, les fruits, les fleurs, la nature, toute la beauté colorée du monde. Mais il doit les aimer sans cesse: est là tout son tra-vail. Il vaut mieux que celui. abstrait, de l’atelier. Il ne so réserve pas, mais il se donne générosité, voilà tout le Gior-gione. Mais aprés une existence si fas tueuse et si belle, Barbarelli devait mourir sinistrement. Je connais peu de pages plus tragiquemnt belles que celles où M. , Ibeert Erlande décrit cette agonie : I, dernier amour du Giorgione, em-preint d’une sombre fatalité, ses ruses, ses ardeurs, ses larmes. enfin cette issue abominable : la Alau-rina atteinte de la peste et son amant la recueillant dans un baiser sur son visage. Puis la mort apaisée. sereine malgré tant d’horreur. C’est un beau livre. La Ville du Passé, par .11’Ol STE R01.01., ‘Rome méridionale de Carcassonne, toit.) MM. Achille et Auguste Bouquet et M » Jane Bouquet viennent de publier sur la cité de Carcassonne un volume entièrement écrit et illustré pare x. Par sa présentation et son caractére, La Ville du Passé fait songer à un manuscrit illustré du ;ft’ ou du xvi’ siêcle trouvé dans quelque coin de ruines. La gravure sire bois exprime à mveille les murs brûlés, cette matiére admirable qu’est le vieille pierre quand le temps es le soleil l’ont restituée aux éléments dont elle vient. Dans le texte erre toute l’histoire de cette illustre province qui vû passer tant de choses depuis vingt-cinq siècles, Carthaginois, Romains, Visigoths, Francs, Arabes, — et Simon de Montfort et les gueux de la vigne. Ce livre doit donner droit de gloire à la vieille cité qui partage avec tant de merveilles de France le privilège étrange d’étre moins connue que hi moindre église d’Italie, la moindre halle des Flandres, la moindre Rathaus d’Allemagne, le moindre manoir anglais. Comment apprécier les études, dessins, tableaux, aquarelles, pastels, gouaches, miniatures. (Librairie G. Baranger lils. 5. rue des Saints-Pérés, Paris; prix lit fr.). IIIBLI))(;14 mu): JEAN-BAPTISTE LEPRI s’CI a2cou, dit 11 t • IN ES fGravure extraite du livre Comment apprécier les dessins, tableaux. ele., 191 Dans un volume. in, raisin de 340 pages, EMIL,» RO,’ VI, ne a su condenser et rendre accessible à tous la définition de la technique des artistes, la signification des termes employés en dessin et en peinture, et l’application qu’il est d’usage d’en faire. De tees nombreux documents et écrits de critiques d’art et artistes ont été compulsés, de chacun leeilleur a été extrait et présente sous une forme méthodiquem, claire et attrayante, tandis que 220 reproduc-tions démonstratives de tableaux, dessins et aquarelles, anciens et modernes, accompagnant le texte page à page, précisent l’enseignement que résumera de courtes légendes. Ayant lu ce livre os voyant un tableau, un dessin, un croquis, ceux qui lie savaient pas, sauront l’examiner et apprécier ce qui le rend beau, reconnaitre ses défauts, de quelle école il procède; ceux qui sa.ient, et sentaient sans pouvoir toujours formuler, pourront exprimer leur jugement en serines précis. Le collectionneur y trouvera de précieuses définitions aux termes répétition, réplique, rentoilage, trexalé, etc.- Florence, par CAMILLE M MX1,11, (FONTEMOING, 4, rue Le Goff.) — Sorte de Ruskin français, ma sans théories artificielles et sans moralisme. M. Camilleis Alauclair est un de nos premiers esthéticiens. Il possède une persuasion et un autorité uniques. Il sait ce qu’il dit, et il le dit d’une mane ière magnifique. Aucun sujet ne semblait lui mieux