I.E .101• »EMUNT . 1:ÉTRANGER l’époque de Rodoir II et riait de tous points conforme à ce schéma anathématisé n à la fois ré par l’Eglise, otam-ment par Urbain VIII en 1658 et Benoit XIV en 1745. Il s’agit d’une figure à trois nez et quatre yeux portant une ligure géométrique avec un jeu assez ingénieux sur les mots est et non est de façon ‘t définir Dieu est Free, Fils. etc.; le Fils set Dieu mais n’est pas le Saint-Esprit. etc. Il e n st bie regrettable que de tels einbletnes, religieux ou pro-fanes, qui jadisent toutes les tnaisons de Prague, d’après lesquelles elleornaisétaient nommées, disparaissent sans que l’on eût jusqu’ici songé à les collectionner tous. Il en était de bien saugrenus et tous avaient une histoire à raonter. Le Dr. Wilhehn Suida a mené à bien la première série de sa divulgation, depuis si longtetnps nécessaire, des chefs-d’oeuvre d’art ignorés ou méconnus de la Monarchie. Il s’y avére de plus en plus que connaitre les musées de Vienne et ‘k deux ou trois vdles autrichiennes, dont invariable-ment Innsbruck et Salzbourg, qui sont sur la grande route d’Allemagne et de Paris, est plus qu’insuffisant pour juger du vieil art autochtone autrichien, plus rxtrticulierement refugié dans les vile s situées sur les routes d’Italie. Lu J n ohaneunt de Graz noue révèle surtout des peintres des xvt’ et syli’ siecles Bartholoinaus Sprangur, mort à Prague en i1355, avec son voluptueux tableau de Mars el l’émis: lisser I leinz le-Vieux 11564iition); Jean-Georges von I lamilton, né à Munich en 1675, mort à Vienne cil 1737. Un portrait de l’empereur Frédéric III appartenant au cha-pitre de Vo,. a la PlusKfinde ffi,Potlafieet Les f”Y‘If°1.- gics agilesdelohann-Alartin Schmidt, de Krems ou de Stein sur le Danube, nous rappellent que ce vieux maitre n’y est mort qu’en 18oi. Mais l’insigne, l’importante révélation, apportée su grand public par le savant historien, est celle du mnitre-autel, fameux dans un cercle restreint d’initiés, de la petite église de Saint-Martin I près Graz), lieu natal de Josef-Thaddée Stammel, actif depuis 1756 au couvent de Admond et qui y mourut en 1765. La beauté de l’oeuvre dom il a doté sa petite patrie prouve une fois de plus coinbicn I•his-toise de l’art estencore pleine de lacunes et d’injustices. Le écle passé aremis en honneur Ligier Richier, espérons qu’avant pou quelque belle publication autrichienne popu-larisera le nom d’un des plus admirables sculpteurs de bois qu’aient produit ces Alpes stv riennes, patrie par excellence d’un tel art où il fleurit encore aujourd’hui. ESPAGNE EXPOSITION de Rome a semé la zizanie parmi les artistes •-• espagnols. Voici comment Au montent de la distri-bution dcs récompenses, apprit à l’improviste que le pavillon espagnol et touteson les teuvres qu’il contenait étaient déclarés hors concours, ainsi d’ailleurs que ceux de France, d’Angleterre, d’Allemagne et des Etats-Unis. On annonçait en mem,: temps que le duc de San Pedro de Galatino, commissaire royal espagnol, déclinait la dis-tinction que lui avait octroyée le gouvernement italien, et que les peintres Zuloaga et Anglada, qui exposaient, non au pavillon d’Espagne, mais au Palais international des Beaux-Arts, avaient remporte deux des dix prix de ithozo lires institués en lieu et place des deux grands prix de 5o,coo. Ce fut aussitôt une levée de boucliers, car e partie de la presse et des milieux artistiques de Madrid interpréta ces dive onnrs faits cexes comme indiquant une animad-veion à l’égard de l’Espagne et au profit de MM, Ilermen Angrslada, naturalisé français, et Zuloaga, qui avait, disaimon, persisté à « faire bande à part ff, malgré l’invitation du duc de San Pedro à exposer au milieu de ses compatriotes. M. Zuloaga a d’ailleurs répliqué par une lettre bien sentie à l’Intparcial, oit il se plaint de ce que certaines jalousies personnelles se traduisent incessamment en accusations d’antipatrionsme contre lui, alors qu’il n’a ccssé de reven-diquer partout et toujours sa qualité d’Espagnol. Il expliqua qu’en effet le duc de San Pedro l’invita à exposer au pavillon espagnol et qu’il y aurait accédé Ires volontiers s’il n’avait reçu une in, dation antérieure et expresse du Comité italien, lui offrant une installation spéciale, honneur qu’il ne pouvait decInfer après l’avoir accepté. De son côté, le peintre connu M. Moréno Carbonêro,membre espagnol du jury préliminaire do l’Exposition, a déclaré dans une interview que le pavillon espagnol avait été mis hors concours d’un commun accord entre lui, le comsaire royal et le gouvernement parce que l’Espagne, n’étant pas représentée dans le jury définitif de dix membres, risquait de voir sesensmis méconnus par celui-ci. alais un des exposants espagnols, le graveur Ricardo Baroja, a riposté 185 WI11101 vateinent le sculpter notoire Mariait° Beni-liure d’as°, grace à son tnfluenceu dans les oulieux officiels, provoqué la mise hors concours du pavillon national, et prive ainsi ses confrères de toutes récompenses, dans la crainte queson groupe tauromachique «D (Méo» n’obtint pas le grand prix qu’il avait d’abord espéré. I.es choses en sont là, et tandis que l’agitation régne au camp d•Agratnant de l’art moderne, l’exode des chefs-d’oeuvre anciens s’accentue fâcheusement en Espagne. Les dernier,s ventes signalées sont celles des belles tentures de la cathédrale de Siguenza, de la collection des tapisseries et tapis du couvent des Recoletas de Pampelune, enfin du superbe retable du sol« siècle de l’église de San Pedro el Vfeiô Ilfie5efif heureusement restitué ,f l’Et,. Kr l’an-tiquaire qui l’avait acheté pour 2,5oo pesetas seulement. Le bruit d’une disparition plus sensationnelle encore a circulé, parait-il, à l’étranger; on y disait que l’Enterrement di Comte d’Orgt“, le chef-d’oeuvre du Gréco, aurait été enlevé de l’église de SantoTorné à Tolède, et subrepticement remplacé par une copie. Alalgré l’invraisemblance de cette nouvelle, déjà lancée d’ailleurs il y a quelques années, j’ai tenu àme rendre compte de visu de son inexactitude, que je puis certifier après enquète. A côté des déprédations vraies ou supposées, il est conso-lant de signaler les efforts et les succès croissants des amis de l’Art en Espagne, et notamment de la Société de ce nom qui, entre autres initiatives, poursuit la création d’un musée dans l’ancien palais de la Moncloa, à Madrid, et la série d’intéressantes conférences artistiques ouverte au Cercle de l’Athénée par des personnalités aussi autorisées que MM. Tormo, Lamperez, Cornez Moreno et Peru., l’HM, dont il faut mentionner particulierernent la remar-quable étude sur « les peintres de Philippe II x. Des plus utiles aussi à la cause de l’art est le s Catalogue de la collection de tableaux de S. E. le duc de Berwick et d’Albe», qui vit nt d’étre publie par l’archiviste M. de Barda et qui détaille les merveilles de cette collection de la Maison d’Albe, plus riche que bien des musées, oit figurent des