ALISEI l nl 11E11 1 VAIRIIÉ.Tt Une Visite à la maison d’Albert Dürer D,s une ville le voyageur nervxux et avide va toujours trop vite. Comme si je faisais une marche forcée. j’ai gravi les rues escarpées qui montent vers la place Albert Daru- dont la statue ne manque pas d’allure, toute droite de lignes, au milieu des maisons aux toits pointus dont les petites fenètres semblent ébahies d’admi-ration devant l’enfant génial de la vieille cité. C’est un véritable pèlerinage d’art que l’on accomplit à la maison du vieux maitre. es Duo En IIsrs» est restée dans le rnelne état qu’au us siècle. On dirait que l’artiste est parti hier, emportant quelques objets personnels, laissant le reste. Et ce reste est, à nos yeux, un trésor. l•ne émotion violente me prend au seuil de la icille demeure noirCnre aux crépis couleur de cendre. aux croisillons de bois brun. Trois étages sous les pignons des mansardes hissées. là-haut. comme des tours de veilleur et que hantent les vols de corbeaux. Les fenètres à trois volets sont closes, sauf le jour nécessaire aux pièces demeurées intactes. Le portail n’a pas été touché. Il est d’une ferronnerie recherchée et belle; le heurtoir de lourd métal arrondit sa forme entaillée d’arabesques et les serrures minutieusement ouvrées fonctionnent à merveille. Le maitre a lui-rnerne fermé hier le verrou. L’illusion est rare et fidèle. Et tout autour, c’est le vieux quartier, au pied des remparts du burg qui groupait autrefois la vie active et traditionnelle. sous la défense de ses