L’ART ET LES ARTISTES Ji-HONORÉ FRAGONARD 1,, 1,01 16,1 siècle. Sa courte vie a été étrangement remplie. Toujours inquiet. solitaire et mélancolique. sans doute méme comme conséquence de son état de santé précaire, il quitta Crozat, s’installa dans un faubourg de Paris puis partit pour Londres, où il travailla avec beaucoup de succès et rentra en France, très éprouvé par le climat de la Tamise. pour aller mourir à Nogent-sur-Marne dans une petite maison de campagne où l’avaient conduit ses amis. Il expira. après avoir fait le partage de ,es dessins entre ses amis. le il{ juin 1721. Les prin-cipaux tableaux de \’atteau se trouvent au Louvre: l’Embarquement pour Cythère. Lisse », Idée dans un Pratt le Gilles. Jupiter et Antiope: ou à Londres. collection Wallace. musée de Dulwich collection de l’empereur d’Allemagne. etc., etc. Les maitres qui suivirent la manière de Watteau furent nombreux et leurs rouvres ont souvent été confondues avec les siennes. Il eut entre autres deux élèves qui se rapprochent vraiment de lui. ce sont Lancret et Pater. Nicolas Lancret i690-17491. destiné d’abord à la profession de graveur, obtint de ses parents de se consacrer à la peinture et. séduit par les premiers ouvrages en vogue de Watteau. il entra à son tour chez (;illot. Watteau s’intéressa .à ce jeune camarade. le forma à travailler d’après nature et lui donna de tels encouragements que celui-ci tit de très rapides progrès. Ce rut au point que deux tableaux que Lancret exposa. place Dau-phine, furent pris pour des ouvrages de son ami et maitre occasion nel. ce qui indisposa Watteau, qu’on sait, très ombrageux. Lancret fut reçu à l’Académie console peintre de fètes galantes en 1719. Il a produit un nombre considérable de tableaux et de dessins. Son art n’a pas le c:,té aigu, svelte, allongé, libre et vivant de Watteau, ce qu’il y a el, son maitre d’exquis et de rare dans le naturel. mais il a de l’élégance. de la gr-ace et de la vivacité. Le Louvre possède de ce maitre une demi-douzaine de jolies .composi-tions. telles que les Quatre Saisons. • Jean-Baptiste Pater r 1696r 7361, compatriote de Watteau, vint prendre des leçons chez lui lorsqu’il vint de Valenciennes à Paris; mais il ne put s’entendre avec un maitre d’un caractère si difficile et ce n’est qu’a la lin de la vie de Watteau. revenu de ses préventions hostiles à son égard. qu’il reprit place près de lui. 152 dr CARLE N 1,00 — Loos xxi