L’ART ET LES ARTISTES réputation de la ville. 1—A. Gérin. Il partit ensuite pour Paris, où il vécut très misérable-ment. On le vit d’abord chez un peintre sans travaux, Métayer, puis dans la boutique d’un grossier enlumineur, au pont Notre-Dame, où il peinturlura des « saints Nicolas», sans disconti-nuer, pour la somme de trois livres par semaine « plus la soupe ». Il s’était lié entre temps avec le peintre flamand Spoede et avec le peintre décorateur Claude G illot 0673-1722), fantaisiste délicat et spirituel, chez qui Watteau s’installa et près de qui il prit le goût des sujets de la comédie italienne. Il ne s’entendit guère, toute-fois, avec lui, le quitta et NICOLAS LANCRET — Les TROQUELOS usic 1.9uurc. J.-R. PERRONNEAl — ADAM (Pei NU:RE) 15o entra chez un autre décorateur de mérite. Claude Audran (t658-‘734), peintre d’orne-ments et de « gro-tesques». qui appartient à une nombreuse et célèbre famille d’artistes. Il était conservateur ou, comme on disait, « con-cierge» du Luxembourg. Gràce à ce séjour près de lui. Watteau fut mis en contact avec les Ru-bens de la grande gale-rie de Marie de Médicis qu’il étudia longuement et avec fruit, tandis qu’il se plaisait à errer sous les ombrages du Luxembourg, où il prit sans doute plus tard bien des motifs pour ses fonds de paysages. Il quitta bientilt ce maître. soit par suite de son instabilité coutumière.