L’ART ET LES ARTISTES sont multipliés, et ils sont suivis par un public de plus en plus nombreux. Comme conséquence de ce mou-vement, les Musées sont fréquentés avec une assiduité toujours croissante par les amateurs et les étudiants, qui viennent y chercher, en quelque sorte, l’illustration et les exemples des leçons qu’ils reçoivent. A côté de nos Musées de peinture et de sculpture, les Musées du Cinquantenaire possèdent, pour chaque ancienne industrie d’art, des séries d’objets qui peuvent continuer l’éducation artistique du public u tapisseries, broderies, den-telles, bois sculptés, dinanderies, orfévreries, ivoires, meubles, céramiques, comptent dans ces collections de nombreux spécimens de choix. Les tapisseries, en particulier, forment un ensemble, et non des moindres, où il est peu du genres et peu d’époques qui ne soient convenablement représentés, en ce qui concerne, du tuants, la fabrication nationale. uv Notre ouvrage reproduit en détail la presque totalité de ces tentures, en ne laissant de côte que les pièces de moindre importance ou celles dont la publication constituerait un double couplai. La notice historique, la table descriptive et les légendes particulières dont MM. Destrée et Van den Vert ont accom-pagné leur publication sont présentées de telle sorte que l’amateur d’art, mètre étranger A l’art de la tapisserie, pour-rait se contenter de lire le texte et d’observer les tapisseries ou leurs reproductions pouravoir de cette industrie une connaissance sommaire et etre mérne d’apprécier la per-fection artistique des plus belles tentures. Ainsi se trouve réalisé le double but poursuivi par notre publication ta intéresser les visiteurs des Musées, qui ne se contenteront plus de regarder, le plus souvent avec indif-férence, les tapisseries exposées, mais en comprendront la beauté et pourront, à l’occasion, en parler en connaissance de cause; e permettre ceux qui s’intéressera à l’art, â nos Musées ou plus spécialement à la tapisserie, d’étudier et de mieux connaitre cette industrie qui fut si prospère dans notre pays. A l’étranger, enfin, où les amateurs pourront se procurer à peu de frais ce catalogue illustré de la Collection de tapis-series du Cinquantenaire, on ne fera pas un moins bon accueil, nous l’espérons, à notre publication. Les savants, les historiens, les bibliothéques, y trouveront une descrip-tion sommaire de toutes les pièces et des reproductions fidèles et détaillées de la plupart d’entre elles. La partie matérielle a été l’objet de soins particuliers. Toutes les planches ont été exécutées par le procédé de l’biliolenue, qui peut rivaliser avec les procédés de repro-duction les plus coùteux. Nous sommes convaincus qu’elles satisferont les plus difficiles. Ce premier volume sera suivi bientôt de plusieurs autres, consacrés chacun à une des industries d’art représentées dans nos Musées. Nous espérons pouvoir lancer prochaine-ment un volume oit sera décrite, et eu grande partie repro-duite, la collection très importante des retables et bois sculptés. Le mémo plan sera suivi pour cette publication et pour celles qui paraitrom ultérieurement. Le prix de l’ouvrage est extrêmement modéré, de manière A Eure à la portée de tout le monde, non d’une élite ou de quelques spécialistes. Le volume contenant 44 planches, chacune d’elles revient A Io centimes environ. Histoire de l’Art: l’Art antique, par Ryle FAURE. (Floury, éditeur, 1, boulevard des Capucines, Paris.) A ceux qui se plaignent d’une prétendue décadence de l’Esthétique dans la littérature française, voici une victo-rieuse réponse. Il était dithcile de parler de l’art avec plus d’intelligence, de sensibilité, d’autorité dans l’établissement des synthèses. M. filin Faure possède un véritable génie pour se mouvoir dans l’histoire et dans les idées générales. Il y est à son aise. Tout naturellement, il voit grand. C’est dans le plan de l’évolution qu’il considère les mouvements de l’art humain et la considérable somme d’oduvres à exa-miner, au lieu de l’effra)uer, le rassure. Il sait si bien n’en voir que les caractères essentiels, qu’un seul fragment de statue d’une époque lui permettrait d’eu reconstruire l’en-semble, de déduire l’état de le mentalité du peuple où est né l’artiste, .i ce montent précis. C’est un puissant renons-tucteur. Est-ce à dire que M. filin Faure ne soit qu’un intellec-tuel? Nullement. Lui-nrème nous revele son secret dans un passage de sa préface « Ce n’est qu’en écoutant son cœur qu’on peut parler de l’art sans l’amoindrir ». Il a beaucoup écouté son erreur, et c’est ce qui donne à son intelligence ce côté fervent et enthousiaste; à son style, cette saveur; à ses déductions, leur étrange autorité. Et puis, il y a encore autre chose chez M. Elie Faure, il y a une sorte de croyance (modérée par les certitudes scientifiques, tuais d’autant plus précieuse) à la progression de l’idéal humain à travers toutes les vicissitudes ou les succés de son art. C’est un moraliste, au fond, et un mora-liste attendri. Il sait que l’humanité, malgré elle et à l’insu de la grande majorité de ses membres, ne vit que pour affirmer le plus ou moins de vitalité de quelques rares idées métaphysiques, directions suprémes de sa pensée et de sa conduite. Et, sachant cela, il n’en est pas troublé dans son matir des hommes. Il n’est pas fréquent qu’un esthéticien apporte de telles préoccupations dans une histoire de l’art. Il faut lire son livre pour s’apercevoir â quel point elles l’éclairent, le pré-cisent, l’ordonnent. A cette belle œuvre, l’éditeur a apporté un commentaire gravé, abondant et très net, extrenienient instructif. La pré-histoire, l’Égypte, l’Orient, le Grèce et Rome défilent sous nos yeux, avec tous leurs réves de beauté. Le livre de M. Elle Faure marque une date dans notre littérature esthétique. DIVERS Conférences sur les tendances véritables de la Peinture moderne. Document des plus p.,a. Société des Amis des Ans de Nantes, .2, rue SanIcklil. Jean Dolent, par (l’Aille/Il du Mercure de Fronce.) Etude d’une vue pénétrante surs le lin et regretté écrivain d’art. Les Peintres du Peuple (depuis Lorrain fus-qu’à Eugène S7arrii..tel. COnference,ives •. I ,i de • cadéro créditée par le> sains , MM. jou,: ct rec Racine. The National acillers Leu is Bequert, by :d Allen et Sons, 19a on, cuirs il, I 900, imr II EN RI CHARDON. (Librairie .. des Grands-Augustius.) /,a Vraie I:■1■,ation, par PA.. GAuUrIER. (Librairie . • . ! ..•. :d Saint-Germain.) Le Charme p..,,, . par NliCilill. CORDAY. (Edition du