L’ART ET LES ARTISTES de tableaux qui étaient restées en dépôt rue Labruyère, dans l’hôtel Osiris. Après expertise et sélection, environ sent cinquante tableaux et dessins, quelques pièces de sculpture de céramique et quatre grandes et importantes tapisseries ont été mis de côté pour former le fonds d’un petit )) Musée Osiris » qui, composé de trois ou quatre salles, sera annexé é la Malmaison. Au cours de sa mission dans l’Asie centrale, l’explorateur Pelliot a recueilliun tris grand nombre de documents consistant notamment en manuscrits et livres xylographes, won trente mille, que M. l’ethos et M. Domont,conser-vanteur des manuscrits, sont en traits de classer, qui seront versés à la Bibliothèque et prochainement mis A la disposi-tion du public. Jr Aménagements G Restaurations. M. Maurice Faure, ministre de l’Instrmtion publique et des Beaux-Arts, vient de déposer é la Chambre, en son nom et au nom du ministre de l’Intérieur, un projet de loi relatif é la conservation des monuments et objets histo-riques ou artistiques. Voici les l’IluciPulus dispositions du ce projet, qui remanie sur plusieurs points la loi du 1887 a Les communes seront tenues d’assurer le gardiennage de ces monuments ou objets. » En outre, le projet restreint le droit d’aliénation. Tour propriétaire d’immeuble ou d’objet classé ne pourra le vendre ou le donner qu’à une collectivité,à un établissement public ou reconnu d’utilité publique, en définitive à l’Eut. On écartera ainsi le danger de voir disparaitre des églises les retables, chàsses, etc., et des bibliothèques les manus-crits, les éditions originales. Enfin, le Code civil n’accordait qu’un délai de trois ans pour la revendication d’une chose perdue en volée. Cette res-triction sera supprimée. Toute action de ce genre, intentée par l’Etat, le département ou la commune, sera imprescriptible.» g La loi de séparation a déjà permis d’installer plusieurs musees de province dans des conditions plus favorables que celles où ils étaient auparavant. Ainsi en arrive-Gil att musée de Tours qui vient d’étre transféré des anciens ‘,Sti-mulus insuffisants, qu’il occupait dans le voisinage de la Loire, au palais archiépiscopal. Sur les instances du sénateur, maire de Tours, M. Pic-Paris, le Conseil municipal a voté les fonds nécessaires pour terminer de suite la translation et l’installation, sin moment arrétées faute d’argent. Grèce a l’activité déployée par M. Chiquer, conservateur, et l’aide que lui ont apportée MM. Paul Vitry, conservateur au musée du Louvre, et François Sicard, sculpteur tourangeau, peintures, sculptures, dessins et objets d’art industriel ont été habilement et méthodiquement disposés à tracera les diverses salles de la façon la plus satisfaisante dans un hôtel qui est un Kécieux morceau d’architecture de l’art des xmaa et m’ana siècles. g Fêtes et Inaugurations. Les membres du Comité des Expositions rétrospectives de la Société Nationale des Beaux-Arts ont décidé que l’Expo-sition qui aurait lieu cette année, à Bagatelle, au printemps prochain, aurait pour objet la rémion de portraits de souve-rains et de Meus d’État et de leur famille depuis Bon jusqu’à nos loura. En conséquence, nos ambassadeurs ou ministres plénipotentiaires à l’étrangerseront invités a intervenir auprès des gouvernements où ils sont accrédites pour faciliter le prés et le transport des œuvres, peinture, sculpture, etc., qui figureront dans cette Exposition, à laquelle sont assurés dès maintenant d’importantes adhésions, et qui s’ouvrira le ii niai pour se ClOtUrer le 15 juillet 1911. Un des événements sensationnels de l’année artistique s t r sera certainement l’exposition des œuvres de M. André Methey, le grand céramiste, au musée Galliera. g Nécrologie Nous menions sous presse notre dernier numéro lorsque nous avons appris (trop tard donc pour l’annoncer a nOS lecteurs) la mort d’un des artistes les plus considérables et les plus vénérés ale l’école des Etats-Unis, John La Farge. L’éminent artiste est mort é Providence (U. S. A.). Il était d’origine française. Son père était officier dans la marine de notre pays. Il épousa en secondes noces miss Nlargaret Perry, une arrière-petite-fille de Benjamin Franklin. Il est célèbre par sa décoration de l’église de la Trinité de Boston. Il ré 110Va en Amérique l’art de la peinture des vitraux. Il y a fait école. Il était président de plusieurs sociétés d’artistes. Grand voyageur, il alla plusieurs fois au Japon, à Samoa et Tahiti. La Société Nationale des Beaux-Arts, chez nous, lui rendit un hommage précieux, en exposant sut89 i tout un ensemble de peintures qui eut un grand succès. Il était officier de la Légion d’honneur. C’était un bel écrivain, contasse on en pcut juger dans ses Lettres du Anon qui furent publiées. Il aida beaucoup au triomphe de l’école de 18so en Amérique, de Millet plus particulièrement. Plus tard, .1 sou-tint vivement les artistes français J.-F. lialIaelli, Claude Monet, Rodin, avec lesquels il était lié d’amitié. C’était un grand décorateur, un grand innovateur, un beau dessinateur et tin écrivain remarquable. Nous nous proposons de publier bientôt sur cet artiste de im premier ordre un portant article de M. J.-F. Ratiaelli. g Revues étrangères. Gall, ramées révolues). — Revue mensuelle d’art ancien, paraissant le 15/28 de chaque mois. — scaso, quatrième année. Le texte de Sian,’ Goal, étant rédigé en russe, tous les titres sont munis de traductions en français. Am)) Galy aa publient en snro une série de descrip-tions d’anciennes demeures et propriétés russes. Détail, qui donnera une idée du succês de cette publica-tion a route l’édition pour solo est déjà épuisée. Prix d’abonnement pour l’étranger so francs paran. On nne s’abo chez tous les libraires de Saint-Petersbourg et au bureau de la rédaction (7, Solianoi per). P. P. de Veiner, directeur-fondateur. g La Scandinavie. — Revue mensuelle illustrée des royaumes de Suède, Norvège, Danemark et grand-duché de Finlande. — Artistique, littéraire, scientifique. — Rédaction et admi-nistration 67, boulevard Malesherbes, et .4, avenue de l’Opéra. Directeur a Maurice Chalhoub. Abonnements : 6 fr. pour la France et 8 fr. pour l’étranger. Emporium. — Revue mensuelle illustrée d’art, de lettres, de sciences et de variétés. En fascicules de 8o pages illustrées d’environ cent très belles gravures et hors-texte. Institut 189