L’ART ET LES ARTISTES Ganagobir eelhe du Ache SIOSAÏQUES DE GANAGOBIE : LES SEPT PÉCHÉS CAPITAUX (ABSIDE) Vénérable. Or, ce général de l’Ordre de Cluny vécut de 1091 à 1156. C’est donc entre la date de sa naissance et celle de sa mort qu’il faut situer l’âge originel de ces rares mosalques. Reste à savoir ce qu’était et d’oùvenait le mosaisie dénommé Trutberti , qui dirigeait les travaux? Nous l’ignorons. Telles sont les œuvres d’art que garde le prieuré de Cano-gobie. Ce n’est pas tout. Sur le nord du plateau, au point le plus inabordable, s’étendent les ruines chaotiques d’un cas-trons romain. Au centre, des pierres levées attestent l’an-tique consécration du lieu. Les moines érigèrent à saint Jean-Baptiste et à Saint Martin des chapelles dont il reste des vestiges. Et Monticelli, en souvenir des mois de nour-rice et des heures de repos qu’il avait vécus en ce lieu, donna â son église une toile. Cette toile, La Vierge el Va-Jasa , est accrochée au-dessus du retable de l’autel de la Vierge. Quant au site, il est incomparable. Sur une longueur de plus de 40 kilomètres, Ganogobie domine le ruban d’argent de la sinueuse Durance. Et, par delà la ligne droite des collines qui étendent 3 l’infini les berges de la rivière aux longues lies des Oplcs, des glaciers du Pelvoux â la chue méditerranéenne du Plur., apparaissent. NIARIO NIEUXIER. .a Fouilles et Découvertes. M. Albert Ballu, architecte en chef des monuments his-toriques de l’Algérie, signale la découverte à Djemila, l’an-tique Cuicul, d’un élégant temple païen, du se siècle de notre ére, orné de six colonnes de granit bleu et entouré d’une ceinture sacrée très bien conservée, à laquelle on accède par quatre portes. On an nonce de Budapest que, dans la maison de cam-pagne du juge Havas, située près de cette ville, on vient de découvrir une peinture de Titien, perdue parmi les vieux meubles d’un grenier de débarras. Ce tableau, qui repré-sente une jeune Vénitienne endormie, a s mètre de long sur 45 centimètres de haut. Des critiques autorisés, comme le professeur Bode, inventeur de la Vlora de Berlin, Vont for-mellement reconnu pour un original du maitre et, bien qu’il soit assez endommagé, n’ont pas hésité à lui attribuer une valeur d’un million. Ce Titien oublié a une histoire assez romanesque, car il avait été péché dans le Danube, par un certain Joseph Haussmann, alors qu’il flottait dans une caisse emportée par la crue de 1835. Depuis cette époque, on l’avait perdu de vue. .11 Dons et Achats. Le Garde-Meuble national a retrouvé et fait placer à Compiègne, dans le salon des danses d’honneur, une fort belle pendule que Napoléon l,r avait commandée à Tho-mire à l’occasion de son mariage avec Marie-Louise et qui représente les deux époux impériaux, la main dans la main, sous le regard du génie de l’Hymen, qui les unit. On sait que M. Osiris, en dehors de certains legs parti-culiers, a institué l’Institut Pasteur pour son légataire uni-verse!. A la suite de la liquidation de la succession, l’Ins-titut Pasteur vient d’envoyer à la Malmaison les collections r88