L’ART ET LES ARTISTES t.n de leurs Excellerwes, nous avons pensé qu’il ne faudrait rien moins que l’appui d’une des premières revues d’art du monde. Nous renierCionS Sa direction de nous l’avoir acordé. A Velké Narlovice, dans la Valachie Morave, nous avons aussi vu une église de bois, du plus ancien type connu dans les Carpathes,et dont il ne reste plus que ce seul exemplaire dans la région des Beskides. Elle conserve le souvenir de la tradition bv»autine, régnant sur la Grande Moravie d’avant l’arrivée des Hongrois. Il J’allait l’autre jour remplacer son toit de bardeaux. Or, ici, c’est le curé qui avait envie de démoliret prenait prétexte de cette réparation pour lancer son idée, et l’autorité diocésaine (Ohnuts) était presque consentante. La encore on se demande en quoi l’ancienne église gène la volonté d’en construire une neuve, alors qu’il y a sa place partout. Mais, cette fois tous les artistes Moraves, les frères faronek en tête, firent entendre de telles protesta-tions que le petit chef-d’œuvre est sauvé momentanément. Il est vrai qu’il s’agit d’unsieux vieux type campagnard slave, cher au coffir de la nation toute enfiére et qui saura toujours trouver des protecteurs. A Stra»nice, le style de la chapelle Saint-Roch rappelle la réaction catholique, et cela suffit pour que personne ne s’émeuve. Il serait temps cepen-dant de s’occuper de sauvegarder le baroque et les styles des tièdes classiques aussi bien que le Renaissance, le gothique et le roman, et de le sauvegarder en province aussi bien que dans les villes. Nous ne comprenons du reste pas que la question ne soit pas prise de plus haut et que, sans dis-tinction de religion, de nationalité, de style, une entente générale ne se fax Siir ce point résister a tout ce qui peut enlaidir un pays, surtout quand c’est comme Strunice absolument sans aucun prétexte de nécessité ni d’utilité. Construisez tout ce que vous voulez de neuf, mais ne massacre» pas l’ancien pour cela, surtout lorsque la place ne fait pas défaut ! WILLffixi ESPAGNE à part quelques grandes cités, l’Espagne n’est guère «  ».. riche en musées officiels, on a souvent l’agréable sur-prise d’y trouver des collections particulières équivalant, par leur insérés, à de véritables musées. J’ai eu récemment l’occasion de visiter celle que M. Paramo, conseiller général de la province de Tolède, a pu thriller dans la petite ville d’Oropesa qu’il habite, grace à ses intelligentes recherchesarcheologiques et artistiques à travers cette région si féconde en souvenirs depuis l’époque romaine. La pièce capitale de cette collection est le superbe « artésonado » (plafond lambrissé), pro-venant du palais des ducs de Maquéda et Sessa, Torrijos, malheureuse-ment vendu par leurs descendants et démoli en 1903, et dont M. l’affin. a recueilli les précieux vestiges. Torrijos avait servi, en 1353, der ési-dence au fameux roi de Castille, Pierre le Cruel, qui fit construire les lam-bris en question par les ouvriers « mudéjar. » (Maures christianisés) auxquels il avait confié la restauration de la Salle des Ambassadeurs de l’Alcaffir de Séville. Ce plafond historique, té-moin de la naissance de la princesse Béatriz, fille de Pierre le Cruel et de Maria de Padilla, ut d’une longue maladie du roi à la suite d’une blessure reçue dans un tournoi, fut restauré, en i484, en méme temps que le palais, par Gutierrez de Garden., chef de la maison de Nlàquéda, qui y fit ajouter ses armes. L’« affiesonado », qui ornait le salon situé au nord-est de l’édifice (deux autres, de moindre valeur, ont été transportés a l’étranger) se compose, à sa base, d’une plinthe en stuc, portant une ins-cription gothique et sur-monté d’une large frise décorée d’entrelacs, puis d’une autre en bois, octo-gonale et échiquetée, avec quatre coquilles, insignes des chevaliers de San-tiago. Aux angl., d’élé-gants supports, sculptés on stalactites, dans le goût de celles du Salon des Ambassadeurs de l’Al-hambra de Grenade, sou-tiennent une troisiême irise octogonale aux mo tifs gothiques, avec les armes de Cardenas. Enfin, assise sur une couronne circulaire, vient la cou-pole semi-sphérique, re-vétue d’une merveilleuse arabesque de dessins géo-métriques en bois peint en bleu, rouge et or. M. Teramo a installé ce magnifique exemplaire de l’art mudéjar dans un pavillon de style gothique mudéjar qu’il a fait cons-truire spécialement pour son musée particulier de céramique de Talavera, contenant Boo spécimens des plus remarquables et de toutes les époques r, « men • ;4. Nearilid.11 UNE SALLE DU MUSÉE CÉRAMIQUE DE TALAVERA 181