L’ART ET LES ARTISTES pétait un peu d’en voir la fut La tantaisie laborieuse du mmitre n’a jamais bob plus loin, lors des plus célèbres recueils cycliques précédents, méme lors des si curieuses interpréta-tions de certaines pièces de Brahms, que dans les trois nou-velles planches, oit il évoque le GlIerrier, à travers Napoléon et la cohue de l’invasion, remontant la rive du fleuve aux ponts brisés, feuille toute chaude ee des s ncor ouvenirs terribles que le passage du conquérant a laissés aux bords de l’Elbe; le amui mole:a, pale et tragique, au milieu de l’apparat et des foules, couvre fouillée et grouillante qui semble expri. mer dans les gris de ses lises et savantes morsures toute la pompe des coloris vénitiens ; enfin le Philosophe, dans les plus impressionnantes ténèbres intérieur ou, par delà le cadavre de la femme morte, l’homme altéré de savoir ne touche des doigts que les doigts de sa propre image apparue fantomatique dans l’aquatinte d’un miroir illimité. Tout le néant de la recherche, prisonnière des organes, est exprimé ici dans une sorte d’horreur à la Edgard Poé, comme elle le fut jadis, sous une forme sarcastique et pitoyable, lorsque le métne maitre nous montra le philosophe perdant ses lunettes. AUTRICHE TE voudrais, pour une fois, consacrer cette chronique à un sujet, plus important qu’une simple nomenclature d’ex-positions et d’exposants, et y plaider la cause de quelques moucents de l’art populaire slave, visités en Moravie cet été,net sur lesquels il semble que le Ministère autrichien n’ait pas assez l’oeil. Dans un pays où les complications politiques entravent les meilleures volontés, oit les gouver-nements, allemand et tnadgyar, se désintéressent trop souvent de tout ce qui porte un caractère nettement slave, rappelle des souvenirs slaves ou prouve des droits slaves ; dans des régio où, d’autre part, les communes ou municipalités slaves gardent une rancune séculaire au catholicisme et aux monu-ments de la réaction catholique, nous avons assisté à la lin du Eftx, siècle à des destructions presqua systématiques, non seulement d’églises, de chapelles, de couvents, de chateaux, mais même de morceaux de ville entiers, a Prague comme à Vienne, — dans cette capitale, il est vrai pour d’autres raisons, mais qui ne valent pas mieux, — et l’on dirait maintenant qu’une sorte de triste émulation s’empare de la province. Prenons un exemple. Je connais une petite ville agricole, blanche et charmante, perdue au milieu des glèbes slovaques, à l’écart de la grande ligne du Nord, sur la rive la moins visitée de la Morava. Elle s’appelle Straanice. En gros et en détail, elle possède six jolies choses une église paroissiale, un ancien couvent de IIiaristes et son église, les couples de bastions des deux portes, restes des remparts jetés à bas pour le simple plaisir de détruire, un petit édicule baroque à la sortie de la gare, enfin datas le coin le plus reculé, le plus tranquille de la ville, un cimetière abandonné avec,à l’entrée, une chapelle, baroque aussi, et tellement bizarre de propor-tions, toute en hauteur et toute en façade, que je n’en mnnais d’analogue nulle part. Cette chapelle Saint-Roch, de atériaux grossiers, est justement un exemple typique de la façon dont les architectures h la mode dans les villes peuvent en province dévier de leurs canons et se modifier au contact populaire de la façon dont le style baroque, comme tous lus autres, s’est localisé en province slave. Aucun autres ouvenir historique ne s’y rattache; ce n’est pas un chef-d’œuvre, c’est seulement une chose charmante, bizarre et unique. Elle ne gène personne. La ville est en au moment où se trouve atteint le dernier pic des soli-tudes éternelles, où personne n’était monté avant lui, d’où il eût décert un horicon illimité et d’ou il ne saura plus redescendre.ouvImpression de froides et coupante. :ci, one atmosphère de peur, d’étouffement et de nuit éter-nelle, dans l’oeuvre d’aujourd’hui. Il est impossible de dire quelle des deux conceptions l’emporte, mais on comprend admirablement l’espèce de frémissement de curiosité, qui parcourt l’Allemagne entière, à l’annonce toujours sensa-tionnelle de quelque nouvelle œuvre de Klinger. — Impos-sible de signaler toutes les expositions grandes ou petites de ce commencement de saison, un souv.ir cependant à celle de tous les Cindi, de Venise, chex livinenman à Munich et au Klopleverein de la même ville de celle du portraitiste Frantisek Ondrusek. Son portrait, très enveloppé et très distingué de jeune femme tchèque des environs de Tabor, vaut autant par la fine tonalité de son pas-sage et par le charme d’un costume, qu’ ne portera plus bien long-temps, que par la conscience d’uon ne bonne étude de plein air. WILLIAM R1,1,1l. =HONGRIE rase plaine; le terrain n’y coûte pas cher ; les neuf dixiétnes des maisons ne sont que des rez-de-chaussée; le seul édifice à trois étages est le gymnase. Autour de la ville, les terrains vagues sont remplis de mares où s’ébattent les canards et les oies, ou bien servent de camp à des centaines de meules de paille. Eh bien ! il s’agit aujourd’hui de construire une école à Stramice et quelque diable poussant la Municipalité, oaussitôt décidé de démolir cette fin la chapelle Saint-Roch.a L’autorité diocésaine n’a pas fait opposition, l’inspecteur dio-césain ayant consenti h délivrer l’attestation que l’on attendait de lui, à savoir que l’exquis petit monument serait sans valeur. Il est donc certain désormais que tout est fini si le Ministère de Vienne ne prend sous sa protection la pauvre chapelle baroque si étrange, avec sa façadedémesurésnent haute et mince, plastronnant au-devant du tout petit sanctuaire, comme ou se dresserait sur la pointe des pieds et mettrait ses bras en arrière pour faire semblant de masquer l’enfant avec lequel on joue. La première idée d’un architecte de goût devrait etre au moins de trouver moven d’encastrer dans sa construction le drôle de petit monument. Mais il s’agit bien de cela, lorsque l’on revu une grande casee administrative symétrique, dans le genre du Gymnasern ! L’objet de ces quelques paragraphes est de rendre attentif un Ministère, peuplé d’hommes de bonne volonté et de bon sens, de goût et de talent, à ce défi à mute logique: une ville a peu de choses remarquables, elle a revanche de la place partout. Lui faut-il celle d’une école, elle éprouve le besoin de ntser une des si rares choses intéressantes qui lui ont été départies pour y mettre cette école en la place I Et, je le répète, cette petite chapelle est d’une singularité, d’une anomalie de proportions telles, qu’elle mérite abso-lument d’aresauvée curiosité unique; c’est dans le paysage un bibecomme lot charmaune nt et qui, partout, serait clacOr, à Stramice, il v a quelques artistes et quelques lettrés: aucun d’eux jusqu’ici n’a ose faire opposition à la stupide décision, de peur de ne pas paraître M’Osai, étant donné qu’il s’agit d’une école !!! Encore une fois, la chapelle Saint-Roch est condamnée, si le Ministère lui-mime ne veut pas s’intéresser a une aussi petite chose. Et pour attirer Pan.- 1So