L’ART ET LES ARTISTES mant de son sommeil. Il y a là, notamment, un Bébé endormi qui est pareil, dans la coquille de dentelle de son berceau, dans l’atmosphère rousse et rose où il baigne, indiqué par quelques touches emportées et comme jetées avec amour, à quel-que organisme marin inconnu, à demi végétal, entr’aperçu par l’ouverture de valves de nacre. C’est exquis. LA COMÉDIE HUMAINE (Quatrième Exposition) (Galeries Georges Petit, 8, rue de Se?). — Ce roupement est comme qui dirait le Salon des humoristes en réduction, mais justement plus sym-pathique parce qu’en miniature, plus facile à exa-miner dans son ensemble et aussi mieux présenté, plus distingué. Il semble aussi que chaque expo-sant ait tenu à honneur de ne pas tout montrer : il nous a fait grâce de ses petits dessins bâclés, de ses moindres préparations. Il a été plus sévère pour lui-même, ce qui nous incite à l’être beaucoup moins, nous, pour lui. On retrouve là cette petite histoire du Paris de la saison, qui est moitié une chronique de modes, moitié une page d’annales éternelles, mais gracieuse, mais légère, mais féminine. On y parle beaucoup de l’amour et beaucoup du déshabillé, mais gentiment, sans grande cruauté, à l’exception de M. Chapuy et de M. Henri Thomas, que l’âpreté de Rops et de Legrand influencent, et de M. Jean Veber, qui fut toujours un satiriste. Mais que MM. Dresa, Gir, Gatier, Gosé, Minartz, Morin, Jean Ray sont charmants. Que les petites femmes de Mm’ Laffitte-Désirat vivent sous leurs oripeaux minuscules. Si Aubrey-Beardsley n’avait pas existé, on n’aurait plus aucun remords d’aimer M. Brunelleschi et Leone Georges. MM. Jac-ques et Pierre Brissaud sont toujours aussi forts, Claudius Denis raffiné, Abel Faivre, horrifique et mièvre, Jeanniot, observateur, Ricardo Flores, picaresque. Je voudrais dire un mot particulier, tout particulier sur les très âpres et très personnelles notations de M. Isaac Israéls et sur ces fantaisies follement spirituelles jusqu’en leur moindre trait et si savantes, et si plaisantes de M. A.-M. Le Petit, dont semble procéder tout le talent de M. Carlégle lui-même. C’est un de nos meilleurs humoristes. F. M. MEMENTO DES EXPOSITIONS Galerie Deranibez, 41, boulevard Malesherbes. — Dixième Exposition des Peintres-graveurs français. — Dessins de Mme Marie-Anne Lafaurie. Galerie Allard, ao, rue des Capucines. — Exposition Ensile « Loir. Galerie Ch. Hessèle, 54, rue Laffitte. — CEuvres des élèves de Gustave Moreau. Galerie Bernbeim Jeune el CU, 15, use Richepaare. — Expo-sition Luce. — Exposition Vladislav Granzow. Atelier de M. Akide Le Beau, 151 bis, rue de Grenelle. —Dessins et œuvres de l’artiste peintes .1 la tempera. Galeries Georges Petit, 8, rue de .See. — Louis Ridel. —Walter Sterson. — Aquarelles de Vittelleœhi (Rome, le Forons et le Palatin). Galeries E. Drues, ao, rue Royale. — Peintures d’André Lhote. — Exposition annuelle d’un groupe comprenant MM. Maurice Denis, Hermann-Paul, Pierre Laprade, Lebasque, Maillol, Odilon Redon, Thé° van Ryssel-berghe, Paul Sérusier, Félix Vallotton, Louis Valtat. Invités : Gaspard Maillol et Jean Verhoeven. Galeries Henry Graves, r8, rue Caumartin. — Exposition de gravures d’aines Dowman. Galeries des Artistes Modernes, ro, rue Caumartin. — Expo-sition Jouas. Musée Guimet.— Exposition chinoise (peintures anciennes). re, rue Boissouade. — Exposition Alice Bally (gravure sur bois en couleurs). 41, rue Gay-Lussac. — Exposition des Ecoles d’Anvers organisée par la Société française L’Art d l’Ente. Hôtel des Postes et Télégraphes, rue du LOI — Deuxième Exposition de la Société artistique des Postes el Télé-graphes. Galerie Brunner, r r, rue Royale. — Exposition d’œuvres d’Albert Maignan. Galerie Félix Caracos., ro, rue de la Paix. — Exposition permanente de marbres statuaires d’artistes contem-porains. tg, rue de la Ville-PEvéque. — Exposition de la Société anglaise des Artistes graveurs -imprimeurs. SÈVRES. — Musée. — Exposition des oeuvres, modèles et biscuits de Vincennes et Sevres, depuis l’origine jus-qu’en 1876. 178