ri,:r« (PARDON DE SAINTE-AN,’ -I t-I’,1 I 1,) CHARLES COTTET POURPOUR approfondir les tacites métamorphoses de il faut les évoquer dans l’entière fraîcheur de leur nouveauté qui n’admire un paysage de mer, où des voiles de pécheurs passent dans un rayon de topaze et d’améthyste ? Après dix-huit ans de musée, replaçons cette toile significative en son premier cadre ; emportons-la par la pensée du Luxembourg au Salon. C’était à l’exposition de 1893, quatrième année de ce belliqueux « Champ-de-Mars » où voisinaient toutes les audaces ; mais quelle surprise de ren-contrer encore un peu d’inédit parmi tant d’im-pressionnisme et de pâleurs fanées ! Quel déplace-ment de l’ombre au cadran des heures ! Le soir, que réclamait la douleur du plus romantique des poètes, est redescendu sur l’effort d’un peintre un tableau discret semble exceptionnel ; et, dans cette foule de toiles blanches, aux matités extra-claires, n’y croit-on pas découvrir une nuance neuve du soleil couchant ? Car une atmosphère plus profonde enveloppe une composition qui ne cesse point d’ètre vraie ; la réalité s’est revêtue d’un plus chaud vêtement de lumière ; et comme un nouvel aspect de la nature interrogée par l’art indique une modi-fication de l’âme aussi mystérieusement qu’un costume nouveau, ce changement d’heure n’inté-resse pas seulement les techniciens. Que s’est-il donc passé dans le moi, jusqu’alors peu connu, d’un jeune peintre de trente ans ? — Telle était la question que nous proposait, au Salon dissident 161