LES TRÉSORS Dl’ MI I dans fart du pugilat. font de ce bronze. grandeur nature.— le seul qu’on ait trouvé à Olym pie de ceux très nombreux d’athlètes qui décoraient le stade. — un des plus beaux chefs-d’oeuvre de l’art grec au Ille siècle. C’est chapeau bas qu’il faut s’approcher de la Statue de Paris i 1), attribuée, suivant les uns à Lysippe. et suivant les autres à Euphranor. Héra, Pallas et Aphrodite viennent de défiler devant le fils de Priait, chargé par Zeus d’offrir la pomme «à la plus belles>. Tellement admirative est l’expression de sa figure. à tel point envelop-pante la caresse de son regard qu’il semble que le prince-berger a, déjà. par les yeux et la pensée. décerné le pris convoité à celle à qui sa main l’offre très galamment. Quelle élégance dans ce geste ! Quelle noblesse dans l’attitude du futur ravisseur d’Hélène. jeune, beau et fier comme un dieu! Quelles merveilleuses proportions du corps de l’homme, inspirées, toutefois, plutôt par le canon de Polyclète que par celui de Lysippe. Quelle impeccable anatomie puisée aux sources mêmes de la nature et comme, derrière le métal, on sent les muscles vivre et le sang circuler. Qu’elle soit l’oeuvre du maitre de Sicyone ou celle du maître de Corinthe — qui fut aussi grand sculpteur que grand peintre — cette statue, trouvée dans la mer, en l000, par des pécheurs d’éponges, aux abords de Cérigo (Cythère) est, assurément l’ceuvre capitale, en bronze, du Musée d’Athènes. Elle peut, fièrement, soutenir la comparaison avec les plus beaux bronzes du Musée de Naples. XI. SALLES DES VASES PEINTS ET SALLES DES TERRES CUITES Je n’ai que, très hâtivement, parcouru les salles des marbres et des bronzes et voilà qu’il ne me reste presque plus de place pour parler des vases peints. Et pourtant le Musée National d’Athènes possède la plus belle et la plus riche collection qui soit de vases anciens, exclusivement fabriqués en Grèce et notamment dans l’Attique. Naguère encore m’étendant sur ce sujet j’écrivais que toutes les époques, tous les styles de la poterie antique étaient largement représentés au Musée National, depuis la période Egéenne où un art grossier façonnait l’argile, bariolé, parfois, de bandes de couleurs sans figures et sans ornements, — tels les vases primitifs de Troie et des îles de f,) le rappelle, également, n simple titre de curiosité, que lors de la très habile restauration du bronze par notre compatriote M. André, et son installation au Musée National. j’en ai référé aux lecteurs de L’Art et les Aras., Ad. Th. 223 Ph. Papayannopoulo.s. VASE FUNÉRAIRE