LES TRÉSORS DU MUSÉE D’AT! EN ES Cette technique si avancée ira encore en pro-gressant. Au siècle elle atteindra une perfection telle que l’artiste pourra retirer du noyau un bronze achevé n’ayant presque pas besoin de retouches. On arrive ainsi à Lysippe. le maitre bronzeur, par excellence, qui fondit à lui seul, quinze cents chefs-d’œuvre. Par de nouveaux procédés de mou-lage, le sculpteur attitré d’Alexandre donne enfin l’essor à ces œuvres gigantesques qui stupéfient. niais qui visent, déjà. par leurs proportions tita-niques, à la recherche de l’effet que d’autres artistes, malheureusement, placeront, bientôt, ailleurs que dans le colossal. C’est l’heure où les géants de bronze se dressent à Rhodes. à Delphes, à Olympie. Les époques suivantes n’ajouteront rien à l’éclat de cet art qui semble avoir dit son dernier mot avec Lysippe. Rome héritera de cet art. Elle érigera des mer-veilles, telle la superbe statue de Marc-Aurèle restaurée par Michel-Ange. Mais sa décadence portera le coup de grâce à l’industrie du bronze, et sa perfection classique ne sera jamais plus égalée. pas même par les artistes géniaux de la Renaissance. Les détails manquants, on n’est pas bien fixé sur les procédés de fabrication des Grecs. Ce qui est certain, c’est qu’ils fondaient leurs statues de plusieurs pièces et non pas d’un seul jet, comme en Italie, au xvic siècle de notre ère. On remarque dans tous les musées, combien peu nombreux sont les bronzes en comparaison des marbres. Il faut, surtout, attribuer cette pénurie, à l’avidité des barbares, envahissant tour à tour l’Europe, aux premiers siècles de notre ère. Huns, Vandales, Visigoths. fondaient les statues pour s’approprier le bronze qui atteignait un prix élevé. Si, grâce à son voisinage avec Herculanum et Pompéi, ensevelies, déjà, sous les cendres du Vésuve, à l’époque de ces invasions, Naples a retiré, des vil-les mortes exhumées, des bronzes qui sont de pures merveilles et si son musée possède la plus belle et la plus importante collection qui soit de ces œuvres antiques, presque toutes d’un art parfait et des bel-les époques, le Musée d’Athènes peut se flatter à son tour de posséder la collection la plus belle et la plus importante qui soit de bronzes primitifs. Découverts sur l’Acropole et à Olympie ces bronzes nous font suivre progressivement et, pour ainsi dire. heure par heure, les transformations de cet art, depuis l’époque où il subissait encore l’influence Asiatique jusqu’à celle où, en s’en libérant, il se pro-clamait son propre inspirateur. Les bronzes du Musée National se trouvent répartis dans les trois nouvelles salles dont j’ai déjà parlé — construites après coup, — vu l’insuf-oui I Hifl ‘,/,(Z> )(H () fo , 3 DOSI I 111:0> sikeLs)