L’ART ET LES ARTISTES Pasagae par l’éphore de Thessalie, M. Arvanito-poulos. et exposées actuellement au Musée de Golo, on se rend compte du trésor inappréciable que possède la Grèce en monuments funéraires. Le Musée de Constantinople possède. il est vrai, la merveilleuse collection des sarcophages grecs découverts à Saïda. mais ce West là qu’une seule variété d’un art multiple dont tous les genres. toutes les espèces, sont très largement représentés au Musée d’Athènes. Au premier abord on est frappé par la calme inspiration de tous ces monuments, par la majes-tueuse sérénité de toutes ces figures. Rares sont les signes de désolation et de regret. les marques de deuil et de douleur. On a tôt fait de solutionner l’énigme. La doc-trine chrétienne de la prédestination, impitoyable et terrifiante, qui, transformant insensiblement les idées. a jeté sur la mort un linceul d’horreur et d’épouvante, est en opposition complète avec l’idéal religieux des Grecs. Leur paganisme ne considérait la mort que comme une continuation dans l’au-delà de l’existence terrestre. affranchie de toute souffrance. C’est pourquoi ils plaçaient des aliments près du cadavre. pourquoi ils renfer-maient dans la fosse avec lui les objets familiers. aimés de son vivant. Le défunt n’avait-il pas besoin de se sustenter et de se distraire ? Pour lors l’étonnement cesse devant la placidité de ces sculptures. Elles synthétisent.merveille.ement, la tranquillité grecque devant la mort. Rien que la nomenclature de ces monuments — il en est plus de deux mille, – remplirait les pages de mon travail. Il faut donc se borner et ne s’en tenir qu’à quelques chefs-d’œuvre de beauté parfaite et de la grande époque. La Stèle de Polyxéni et de ose enfant siècle) est une des rares œuvres dont je parlais tout à l’heure où le deuil et les regrets s’expriment. Assise sur un escabeau, POlyNélli enveloppe d’un regard douloureux l’enfant qu’elle vient de quitter à jamais. La petite tille a cessé de jouer. Interroga-tive et surprise, elle s’est approchée de sa mère, et appuyant sur elle ses deux mains dont l’une tient encore son jouet. elle semble lui demander la cause de sa tristesse. Une servante derrière le groupe assiste au dialogue ; sa figure éplorée trahit le chagrin qu’elle a d’avoir perdu sa maitresse. Le Monument jitnérelire de Dama-sistraté Ivo siècle), par contre. ne fait voir aucune tristesse. Nous assistons à une scène, on dirait, familiale tant placides sont les physionomies des personnages. Pour l’adieu éternel la apayannopoue ,,IIENA (81107.E ARCHAiQUE)