I RT ET LES ARTISTES valeur, mais qui poussé à la limite extrème. comme dans le Pseado-Sénèque de Naples finit, grâce à la réaction inévitable, par se ravaler, médiocre et impersonnel, au ni-veau d’un commerce. Bientôt.des sta-tues-portraits le remplaceront. Ces statues-portraits d’hommes, de femmes, d’enfants, que sculptent, par centaines. non plus des artistes, mais des artisans, se vendent sans tête. On commande la tête à part. Cette tête exécutée on l’adapte au marbre. Sui-vant les circonstances on commande une deuxième, une troisième tète qui. à tour de rôle, se remplacent sur la statue. Le grand jeu de massacre de l’art, comme on voit ! Pauvre grand art ! C’est la lin. Bientôt sur le cadavre qu’ont animé le génie grec et l’idéal païen, va se dresser, superbe, le futur conquérant de l’univers artistique. La jeune capi-tale, fondée en Orient, par Constantin et devenue, à son tour, le centre civilisateur, verra croître et se déve-lopper le génie byzantin. Un nouveau monde a remplacé l’ancien. Les dieux de l’Olympe sont à terre. Dans un ciel d’aurore. une Croix se silhouette. La croyance en elle conquiert l’Orient et l’Occi-dent. Comme le Christ l’art est ressuscité. Pour des siècles. désormais, il puisera son ins-piration dans l’idéal chrétien. De belles œuvres grecques de l’époque précédente et d’intéressantes répliques romaines occupent, principalement, la Salle de Poséidon. Il en est d’excellentes, témoin cette Ménade endormie, d’une si voluptueuse attitude. prenant quelque repos après, sans doute, une orgiaque bacchanale. Placé au milieu de la galerie. ce marbre. un des meilleurs des temps romains. reproduit, sûrement, un chef-d’ceuvre du IV, siècle. Il en est de médiocres, comme ce colossal Posé& don qui donne son nom à la salle. Quelqu’impo-sante qu’eut paraisse la conception, son exécution laisse à désirer sur plus d’un point. Ce Paros qui doit être, également, la réplique d’une œuvre magis-trale du IV, siècle, date de l’Ecole Alexandrine. Parmi les rares œuvres originales de cette salle. le Guerrier na combattant mérite une place à part. line inscription découverte à Délos nous apprend que l’auteur en est Nikératos qui. au II, siècle Ph. Payayannopoulos. TOMBEAU D’ARISTONAVTIS (ATTRIBUÉ A SCOBABI l’est souverainement, mais un monde le sépare de Saurochtone de Praxitèle. Effet ! Effet ! Marbres admirables. certes, niais tous les deux donnant l’impression — qu’on nie pardonne le mot, mais il rend parfaitement nia pensée. — de divinités qui ii se gobent ». D’autre part le goût d’ imitation du peuple romain qui avait si bien copié, s’était si génialement assimilé l’esprit grec, dans les lettres, les sciences et les arts, devait produire une pression néfaste sur la sculpture grecque. N’est-ce pas, en effet, ce goût qui poussa les puissants de Rome à faire reproduire leurs traits dans le marbre ? L’art du portrait était né. Après avoir débuté avec de purs chefs-d’œuvre et des représentations merveilleusement idéalisées de personnages, tel le Germanieus.d.u. Louvre, cet art se poursuit avec un réalisme, qui certes à sa 2 1-1-