l’Ecole Attique du vff siècle. elle représente un des premiers bas-reliefs où la peinture s’allie à la sculpture ainsi qu’un des premiers échantillons de l’art qui. perpétuant dans la mémoire des vivants le souvenir des morts, pren-dra. durant des siècles, une si grande extension dans toute la Grèce. Enfin l’Apollon d Athè-nes ou Apollon sur l’Om-phalos découvert au théâtre Dvonisos, sur le versant Est de l’Acropole. C’est une réplique de l’Apollon Alexihahos. en bronze, de Calamis, un des prédécesseurs célèbres de Phidias. Remarquable par l’harmonieuse propor-tion des parties du corps qui semble préparer le canon de Polyclète, par la régularité des traits, privés de vie, sans doute. mais pleins de naturel et de vérité, par une sveltesse relative des membres qui adoucit la. dureté des lignes, inhérente à la période, cette statue — dans laquelle on a cru voir un instant une oeuvre archaïsante tant elle marque un progrès sur les statues de l’époque —peut être considérée comme le chaînon qui joint la fin de l’époque archaïque au commencement de l’époque classique. L’ART ET LES ARTISTES PC. Papayannopoulos. 1;11ÏGF. VI. L’ART DE LA GRANDE ÉPOQUE SALLES D’ATHENA ET D’HERMÈS Mais l’âge d’or a fleuri pour le peuple civilisa-teur. Les trois journées de Marathon. de Salamine et de Platées ont décerné à Athènes la suprématie sur les cités du continent. Sparte seule, désormais, lui disputera la puissance. Toutes les autres villes ont les yeux dirigés vers l’Attique où. pendant près de deux siècles. s’épanouira la floraison la plus luxuriante de génies qui se soit jamais éclose. Des génies encore préparent cette grande époque. Si la côte asiatique. maintenant entre les mains des Barbares. a dé fermer ses écoles et si les artistes ioniens ont dù immigrer dans la Grèce conti-nentale et dans la Grande-Grèce, l’âme de l’Ionie s’est réfugiée à Athènes qui. pieusement, en recueille les traditions et en entretient le souffle au foyer même de son art. Cependant le courant do-rien s’étend comme un large fleuve. Il se préci-pite.impétueux vers l’Attique, entraînant dans sa course, ainsi que des rivières, toutes les Ecoles du Continent. De grands noms sont à la tête de ces écoles Glaukiaset Onatas à Egine ,ristomédon et Dvonisios à Argos ; Cana-kos à Sicyone ; Pythagoras dans la Grande-Grèce. Hégias et Critios sont les maîtres de l’heure dans la ville qui servira, bientôt, d’estuaire au génie. Et, au siècle de Périclès, qui rayonnera toujours plus haut que n’importe quel siècle fameux, vont succéder les lustres d’Alexandre, lustres équi-valents à des siècles tant ils resplendissent de chefs-d’oeuvre. L’envolée qui commence avec les fron-tons du Parthénon et l’A Mené Chryséléphantine et qui se poursuit. sans défaillance aucune, jusqu’à la Victoire de Samothrace et la Vénus de Milo marque le plus prodigieux essor qu’un peuple ait jamais pris au ciel de l’art. Et cet élan est donné par un athénien « d’Athènes n, par Phidias. Le maitre formidable sut assimiler à son art propre les deux éléments jusqu’alors opposés, le dorien et l’ionien qui, comme l’âme et le corps de la Grèce artistique, semblaient attendre pour s’unir le souffle d’un Zeus créateur. Il lut le Zeus. Il fut le créateur. Son génie englobera toutes les écoles ; il dictera des lois même à celle indépendante de Sicyone qui poursuivra plus spécialement les traditions doriennes. Aux frontons de ces deux nouveaux temples de l’art, la gloire gravera, ici, au-dessous du nom de Phidias, ceux de Scopas, de Praxitèle et de Léocharès, et là, ceux de Myron. de Polyclète et de Lysippe. Et à cet art, jailli parfait du cerveau d’un homme, comme Athenà sortit armée du cerveau d’un dieu, chacun de ces puis-204