L’ART ET LES ARTISTES l’h. AT Ithomnitli:s. LA LETTE MUSICALE DAPOLLON FA’ DE MARS% AS ttitsrômitii ORNANT LE SOCLE DE L s DE LATONE ET lx si, ENFANT, PAR dorienne dans le Péloponèse. l’émigration d’une partie des peuplades sur les côtes asiatiques, le littoral méditerranéen et dans l’archipel. mar-quèrent ces temps qui furent un retour de l’art en arrière. Mais les Hellènes commencent à se mieux connaitre. Tout en continuant à s’inspirer de l’Asie, ils font montre de personnalité. Si. copiant encore dans du bois et du calcaire la rigi-dité des dieux égyptiens et assyriens, ils pro-duisent ces « xoanas » aux formes vaguement esquissées, aux paupières fermées. aux bras adhérents au corps, aux jambes jointes. confon-dues. faisant niasse avec la gaine qui les ter-mine. leur génie se recueille, s’étudie. Ils s’aper-çoivent combien différentes sont leurs aspirations de celles des races asiatiques. Puis, tout à coup. se dégageant de l’influence orientale, ils se révèlent originaux, primesautiers. cherchant non plus dans le symbole mais dans la réalité le modèle dont ils portent en eux la vision. Ils ouvrent les yeux des statues, leur dégagent les bras, leur délient les jambes. L’art grec proprement dit vient de F rendre naissance. Il progresse lentement. d’abord. Puis. un beau jour, il se répand. i s’étend comme une force de la nature. Des écoles de sculpture se fondent partout. Les grandes cités de la Grèce continentale, de la Confédération Ionienne, de l’Archipel et de la Grande-Grèce deviennent des centres artistiques. Les principaux genres de la sculpture sont déjà cultivés ronde bosse et relief. statue et décoration. Mélas de Chio et les frères Dipamos et Scyllis de Crète emploient, les pre-miers, le marbre de Paros pour leurs oeuvres. Théodoros et Ratchos de Samos exécutent, les premiers, en Grèce. des statues de bronze. Le génie hellène semble prévoir ses destinées. Mais trop jeune, trop faible encore pour atteindre l’idéal entrevu. il se partage. inconsciemment la besogne. Aussi deux courants, qui vont de jour en jour s’élargissant. régissent-ils tous ces centres. traversent-ils toutes ces écoles le génie dorien et le génie ionien. Le premier, né dans la Grèce occi-dentale vise à la sévérité, à la sobriété et poursuit résolument la tache de couler dans du bronze la beauté nue du corps masculin. Le second, né sur les côtes de l’Asie-Mineure. dans l’Archipel et la Grèce orientale s’attache à l’élégance et à la gràce et se complaît à tailler dans le marbre les vêtements qui drapent le corps harmonieux de la femme. Déjà. ces deux courants. opposés, au premier abord. contradictoires. incompatibles, croirait-on. 202