LES TRÉSORS DU Al ‘SÉE D’A TH ÉN ÉS lections. chaque jour croissantes. de la Société Archéologique. Mais en 1863, à l’avènement du roi Georges Ur, la place commençant à faire défaut dans tous ces dépôts provisoires, la nécessité se fit sentir, impé-rieuse, de l’édification d’un Musée National. Décrétée par le roi, votée par le parlement, cette construction, faite aux frais de l’Etat, commença en 1866. L’aile occidentale, achevée en 1874, reçut. immédiatement, une partie des trésors d’art accu-mulés pendant près d’un demi-siècle au Théséïon et dans les anciens édifices. En attendant l’édification de l’aile droite et de la galerie centrale, la Société Archéologique continue à enrichir le Varvakeion de ses collections. Elle profite, toutefois, en 188o, de l’achèvement du Polytechnikon — où s’installent les Ecoles des Beaux-Arts, des Arts et Métiers, de Télégraphie et le Musée de Peinture ou Pinacothèque — pour v transporter ses trouvailles et y déposer les anti-quités provenant de ses fouilles. Enfin achevé en 1889 — mais officiellement constitué depuis t886, sous la haute direction de P. Cavvadias, Ephore général des musées et des antiquités de la Grèce — le Musée National reçoit. groupe et classe avec une méthode parfaite les collections disséminées dans la capitale. En 1893, la Société Archéologique lui adresse toutes celles déposées au Polytechnikon et, depuis lors, il est le centre où sont dirigées constamment toutes les antiquités que mettent à jour les fouilles entre-prises sur le sol grec, soit par l’Etat, soit par la Société Archéologique, soit par les écoles et les naissions étrangères. Exception est faite, toutefois. pour les antiquités découvertes sur l’Acropole qui sont centralisées au musée de l’Acropole et pour une partie de celles mises à jour dans les provinces. Les musées ‘locaux — ceux d’Eleusis, d’Olympie. de Delphes, d’Epidaure, de Thèbes, de Délos. pour ne citer que les principaux — ne gardent, en effet. par devers eux que les objets dont leur éphoric respective peut prendre vis-à-vis de l’Ephorie géné-rale d’Athènes la responsabilité d’une conserva-tion. Tout le reste est adressé au Musée National. III. DESCRIPTION DU MUSÉE Le M usée National occupe, sur la grande route de Patissia. un vaste emplacement presque carré. Construit dans le style néo-grec, il présente une très harmonieuse proportion de lignes. La colon-nade surexhaussée de son entrée, flanquée à droite et à gauche de la double colonnade de ses ailes ter-minées chacune par un pavillon, en rend l’aspect d’une élégante simplicité. Devant cette archi-,95 Ph. I,nyn di le