I:ART ET LES ARTISTES Ph. Papayannopoulos LE PREMIER MARBRE CO>N1 11001.E DECOU VERTE DANS 1 1RI 1 1 1 PEL1 siècle d’Auguste ; et qui, après avoir ensoleillé les siècles de la Renaissance et de Louis XIV. jette encore un éclat sans pareil sur les arts de nos jours. Si intenses de chaleur ont été ces rayons, si pleins d’atonies vivifiants qu’ils ont à jamais créé l’atmosphère artistique qui circule dans chaque peuple, l’atmosphère qui enveloppe toute belle. toute haute pensée, qui la fait germer et qui la l’ait mûrir. Il. HISTORIQUE DU MUSÉE Quoique ven.ue la dernière parmi les capitales des Etats européens, Athènes possède déjà huit Musées les Musées numismatique; historique et ethnographique; d’histoire naturelle; épigraphi-que; chrétien et byzantin; celui de peinture ou la Pinacothèque ; le Musée de l’Acropole et. enfin. le Musée National. le ne parlerai que pour mémoire des deux musées en plein air celui du roc sacré et celui du Keramicon ; le premier dressant dans le ciel bleu de l’Attique les colonnes du Parthénon et les caria-tides de l’Erechthéïon; le second offrant encore 1.1 vision de la nécropole telle qu’elle existait plu-sieurs siècles avant l’ère chrétienne. Par une coïncidence fatidique, en pays d’Orient ot1 fleurit l’A nanghé et le fatalisme. les origines du Musée National d’Athènes ne sont pas sans ana-logie avec celles du Musée de Constantinople. Si. à Stamboul, une église byzantine, Sainte-Irène — la seule de la capitale qui n’ait pas été convertie en mosquée — fut le premier dépôt des marbres qui devaient, plus tard, faire le fond du Musée Impérial Ottoman, c’est à Athènes. un temple grec, le Théséïon, qui, durant les premières années du règne d’Othon Pr, recueillit les marbres réunis à Egine sous le gouvernement de Capodis-tria et avant la fondation du royaume. Mais le Théséïon fut bientôt trop petit pour contenir les antiques qui, sous la pelle des pio-cheurs, surgissaient de toutes parts du sol de la Grèce. De 1834 à 1874 et, au fur et à mesure des découvertes, les marbres furent répartis dans des édifices anciens de la capitale, et la Stoa ou Biblio-thèque d’Adrien, et la Tour des Vents servirent de succursales au Théséïon. Ces monuments furent vite combles. On recourut alors aux salles de l’Ephorie générale des Antiquités. C’est, en effet. dans les bureaux du Ministère de l’Instruction publique que furent déposés les vases peints et lès terres cuites que de tenaces excavations mettaient continuellement à jour. En 1843, le Vareakeion — du nom de son fon-dateur Varvakis — étant achevé on affecta ce vaste édifice, transformé aujourd’hui en lycée, aux col-’94