L’ART ET LES ARTISTES la mort de Michel-Ange; M. Jean de l’ouille, les médailleurs italiens; M. André Perme, la peinture italienne à la fin du x, siècle et dans la première moitié du ‘une Léonard de Vin ; ses élèves et su“esseurs Signorelli FEcole ombrienne, Pinturicchio ;e Raphael; les peinturés de Michel-Ange; la lin des Ecoles florentine et siennoise peintres de Bologne, de Ferrare et de Panne, Cor-rège; l’Ecolia vénitienne, de l’avènement des freres jusqu’à la mort de Titien. De toutes les époques étu-diées jusque ce jour dans l’Histoire de l’Art, celle qu’em-brasse ce volume est la plus féconde en chefs-d’oeuvre cé-lébres, architecture, sculpture, peinture aussi l’illustration v est-elle particulièrement riche et remarquable. On trouvera, dans les 342 gravures et les 6 héliogravures hors texte qui ornent ce magnifique solin., di, 48o pages, a côté de repro-ductions des grandes œuvres consacrées par l’admirmion universelle, nOmore de documents moins connus et d’un entent incomparable. 11,1111culler plaisir ces bas-reliefs, ces décorations, ccs monuments de faïence aux vives couleurs qui égayent tant de façades, de chapelles ou de voûtes d’églises. Mai) les deux fondateurs de l’actif atelier des Della Robbia furent bien mieux que des décorateurs de génie Luta Della Robbia el Andrea son neveu, comptent par rni les plus grands artistes italiens du xvs iècle; Lica reste un des plus émouvants sculpteurs de mus les temps et la Tribune de marbre qu’il sculpta pour la cathédrale de Florence, avec ses beaux groupes d’enfants musiciens ou hanteurs, est un des monuments les plus cijebres de la Toscane. Le public accueillera donc vcc faveur le livre où M. Jean Je Foville s’est attaché à défi-nir, aec beaucoup ale charme, les devux génies — assez diffé-rents, lorsqu’on y regarde de près, — de Luta el d’Andrea della Robbia. Non seulement on e trouvera ce qu’il faut savoir sur la vie de ces deux artistes et sur leur atelier, qui jusqun plein Steile produisit nrit de riches terres ‘e cuites éntaillees. Mais encore l’auteur a voulu analyser la pensée religieuse et la très touchante sensibilité de ces deux antes d’artistes, qui expriment si heureusement les émotions les plus pure, ut les plus spontanées de rame chrétienne au ‘motneut ou le moyen age cède la place à la Renaissance. lus petit livre sur les Della Robbia, qui ainsi que tous les volumes de la collection Les Grands A ‘listes, est destiné au grand publia qu’intéresse l’histoire de l’art, sera lu de plus avec le mente plaisir par ceux qu’intéresse l’histoire des idées. Les Gnieds Ainsfrs.— ).’icnt de paraitre : Meissonier, par 1,Éo>Mtl, 134eim1’rE, cvateur du Musée du Luxem-bourg. Un volume in-11- illustré de 24 planches hors texte. Prix : broché, 2 fr. le; relié, 3 fr. 5o. (H. Laurens, éditeur, 6, rue de Tournon, Paris.) Il est peu de gloires comparables à celle qui rayonna autour de la ligure de Meissonier durant sa vie. Il connut tous les su s, tous les honneurs. Sa renommée fut univer-selle et l’admiration lui vint unanime de tous /es côtés du monde. Une situation aussi exceptionnelle n’est pas sans danger et les réactions injustes suivent toujours les engoue-ments excessifs. C’est ce qui ne manqua pas de se produire pour cette illustre réputation peu de temps après la mort du maitre. Aussi était-il particulièrement difficile ut délicat de juger son caractère et son sole a cette heure oh les passions clac1 sont pas éteintes, oit le jour est pas encore venu du ent équitable de la postérité.n’ Cesemt effort a cependant été tente, avec un véritable esprit de haut désintéressement historique, dans un sentiment de profond respect pour cette grande mémoire, mais aùssi d’examen critique et historique de Fo:Livre du maitre, dans l’étude biographique et critique Meissonier, publié dans I., collection ‘des Grands Artistes, par Lf.uNes BitNItIntret. Nul n’était plus apte que leconservateur de notre Musée national du Luxembourg à se placer à ce point de vue géné-ral et historique qui est I., raison mène de l’enseignement du Musée confié :1 ses soins. Aussi a-t-il étudié avec méthode et clarté les différentes inspirations du snaitre dans le temps et le milieu on elles se sont formées, sa technique, ses habi-tudes et ses procédé, de travail, dégageant nettement son ln! Gravure extraite de Les vieil!, Villes des bords du Rhin ROI3IDA — VIEILLES MAISOgS A BACCHARACFI Les Minet’, di VA — Donatello. par E. 13EnbAus, professeur d’histoire de l’art moderne à 1,, faculté des lettres de Lyon. Un volume in-16, avec 24 gravi,es hors texte. Prix t broché, fr. 5o; cartonné, 4 fr. 5o. (Librairie l’Ion, Nourrit et Cin, 8, rue Garanciére, Paris.) A la collection populaire des Mailres de l’Art, que patronne le Ministère de l’Instruction publique, vient de s’ajouter une solide et brillante monographie sur Donatello. i.e grand sculpteur florentin a reconquis, dans ces derniers temps, la faveur du public érudit et connaisseur; et c’est illbti■te, car il fut certainement le plus notable révolutionnaire de La,, italien. Les deux tendances qui s’accusent dans son œuvre colossale, du Zenbone et de la Made/eine au saint Genres et u David, résument deux aspects de la vie humaine, qui ne durent qu’en s’usant, toujours jeu cependant et promise à une Renaissance éternelle. Une philosophie simple et triste, comme l’a très bien vu M. lier dans son lumineux exposé, se dégage de la contemplation de la foule des statues et des bas-reliefs du vieux maitre qui influença peut-ètre Michel-Ange; la vieillesse et l’enfance, la laideur et la beauté se résolvent, sous son ciseau puissant, en une syn-thé,e admirable qui semble, par un anachronisme surprenant, exclure la pensée religieuse. Les sujets théologiques, connue l’Assmption, n’étaient, a ses yeux de pur artiste, o qu’un prétexte à créer de la vie, immobile ou à peine frémissante dans la statue, mouvante, impétueuse et tragique dans le bas-relief. ,. Des ,otes biographiques très précises fixent la chronologie de l’existence privée et artistique de Donatello. Il s’y joint un catalogue définitif de ses ceuvres, telles que nous les révèlent les collections publiques et particulières. Les Grands Artistes. — Vient de paraître Les Deltas Robbia, par JI4,5 FOV11.152. Un volume illustré de 24 planches hors teSte. 1150,211e, 2 fr. 50; relié, 3 fr. 30. (H. Laurens, ahurir, 6, rue do Tournon, Paris.) Les belles terres cuites émaillées et polvffirontes des Delle Robbia sont extrèmement populaires. Ou sait combien les florentins sont orgueilleux d’en tant posséder et de si belles. ‘Fous les voyageurs qui ont traversé la Toscane se rappellent 239