L’ART ET LES ARTISTES d’esthétique urbaines, auxquelles M. Georges Benoit-Leyst consacr, avec tant d’ardeur louable, toute son enthousiaste activité.e La Finlande. — Ce volume, très soigneusement édité, de 584 pagesR format jésus, avec 167 illustrations, est en MI vente chez H. Le Soudier, éditeur, 174-.76, boulevard Saint-Germain, Paris, et dans toutes les grandes librairies, au prix de 25 francs broche, et 50 francs relié. En ce moment oit la question finlandaise est A l’ordre du jour et préoccupe tous les esprits, vient de paraitre un livred’un intérét considérable, La Finlande, de M. .Maurice Challioub. M. Chalboub quisest depuis plusieurs années consacré à l’étude des pays du Nord, nous a donné 11 oeuvre la plus complete et la plus documentée sur ce pays, les quelques ouvrages existant déjà étant toujours spéciaux, presque tous uniquement politiques, aucn, même en finnois ou en sué-dois, résumant dans sonue nsemble las ituation finlandaise tant au point de vue géographique, historique et politique, qu’économique, artistique et littéraire. En un mot ce livre est une véritable encyclopédie de la Finlande. La documentation v est précise, minutieuse, puisée aux meilleures sources et contrôlée par les personnalités finlan-dais. les plus compétentes. Le style est simple, clair, sans recherche et sans sécheresse, l’outre logique, net, évident. C’est un livre é lire et étudier attentivement, car il inté-resse lus érudits comme les négociants, les financiers, les touristes, les artistes et les curieux. Les récits de la vie popu-laire finlandaise, les coutumes, les descriptions des provinces, les reproductions des tableaux de mitres finlandais et dus arts architectural et décoratif nouveaux si curieux, sont parti., liérement savoureux. La grande question de la réunion de la Finlande é la Russie et de la constitution y est longuement traitée de la manière la plus impartiale, et tous les actes officiels st sont produits. L’Art roman en France, l’Architecture et la Décoration, par M. CAMILLE MARTIN, architecte. (Charles Eggiturtm, éditeur, t 06, boulevard Saint-Gennain.I lin tel sujet devait iffre présenté au regard du lecteur avec tout le luxe et le soin de reproduction quecomporte sa véri-table majesté. C’est ce qu’a fort bien compris M. Eggimann, dont tous les efforts artistiques, si persistants et si utiles, méritent d’être [rés Sérieusement encouragés. Jamais ouvrage d’une ampleur pareille et d’un aspect aussi impressionnant n’avait été consacré à notre art roman fran. gais. Ilsl se compose de 80 planches phototypos (ensemble et détails) sur lesquelles de fort instructives et fort intéressantes explications sont données dans une suite de pages d’un texte très précis, orné lui-même de belles reproductions utiles à la clarté du ces explications. Mais c’est surtout un superbe livre d’images, un inappré-ciable document oit revit, dans son incomparable splendeur, toute la vieille et éternelle architecture romane de notre pays de France. Valdès Léal, «studio critico, pur DE BERUETE MoRET (con 27 laminas), (Madrid, Libreria general de Vic-toriano Suarez, 48, colle de Preciados. Precio , 8 pesetas). M. A. de Beruete y Muret, fils du célèbre critique d’art espagnol, nous entretient dans ce livre, fort richement illus-tré de reproductions délicates et so, d’un des maitres les plus grands de l’école espagnole.ignées La gloire, si longue a luire pour Velasquez, le fut encore plus pour laides Leal, célébre en sou temps, maE perdu depuis dans le rayonne-ment de son compatriote Murillo. t’aides Leal fut longtemps con. surtout à cause de ses terribles tableaux , En un clin d’œil et Fin des eloirtu auprés desquels les plus effroyables réves de Zurbaran ou du Greco pàlissent et sem-blent doux. Mais M. de Beruete y Nloret nous rappelle que ces deux tableaux, sans doute dignes de toute admiration, ne sont cependant qu’une exception dans l’oeuvre entier de l’illustre ami de l’illustre don Juan, et qu’une quantité consi-dérable de tableaux im religieux, is doux, mais d’une dévo-tion aable. et poétique, restemant àson actif, témoignant de la richesse de son imagination, de la fécondité de son travail. A lire la belle étude de M. de Bente., y Moret, écrite en la plus pure langue castillane, avec simplicite et grandeur, on éprouve le sentiment que Valdes Leal fut un grand peintre, sinon égal au sublime Velasquitx, en tout cas supérieur au facile et au trop suave Murillo. Et cette impres-sion est la vraie. La Collection Chauchard. — MM. Braun et C. et la Maison Pion, 8, rite Garanciere, éditeurs. Encore un beau livre d’images. Ici, c est a la subtile hélio-gravure que les éditeurs ont demandé de reproduire des œuvres dont le charme réside beaucoup plus dans les détails nuancés des valeurs que dans l’imposante massivité des formes. Et le succès obtenu par ce magnifique album, où les chefs-d’œuvœ de la collection Chaucliard sont reproduits, dit assez qu’ils ont stt bien faire. L’ensemble des reproduc-tions est précédé d’une excellente introduction de M. Jean Guiffret, conservateur adjoint au musée du Louvre. Fran, el Et rnger. Essai de Bibliographie (r rtt Io). — Graieurs et tiravures, par GUSTAVE BOURCARO. (H. Floury, libraire-éditeur, 1, boulevard des Capucines.) Tel est le titre dit nouvel ouvrage que public M. Gustave Bourcard, et dont lesuccés nu sera pas moindre que celui des cinq autres livres du savant historien d’art, livres aujour-d’hui presque introuvables,` et que recherchent si passion-nément tous les amateurs d’estampes. Dans ce dernier ouvrage, édité avec un goût parfait, M. Bourcard a singuliérernent étendu son champ d’études. Il ne s’agit plus cette fois d’une bibliographie savamment commentée de notre école de gravure du xvfile siécle, ou d’intéressantes monographies documentaires, tuais d’un véri-table catalogue raisonne des catalogues universels des œuvres des principaux graveurs français et étrangers de 15408 191o. Evideninient un tel travail pouvait difficilement tenir, orné de tous les détails souhaités, dans un volume de 5too pages; mœs néanmoins, M. Bourcard a su, gràce a sa connaissance profonde du sujet, établir sou œuvre avec une clarté de méthode si synthétique, que nous ne pouvons que conseiller à tout amateur de gravures, à tout amoureux d’estampes, de réserver une place dans sa bibliothèque pour eu beau livre d’art et d’érudition, qui est en nœtne temps une œuvre de précieux enseignement. Histoire de l’Art depuis h, premiers temps chrEiens jusqu’à nos jours, publiée sous la direction de M. ANDRÉ,. MICHEL Tome IV, La Renaissance (Première partie). Un volume in-8v grand jésus de 480 pages, 542 gravures et 6 héliogravures hos texte. Prix broché, r5 francs; relié demi-chagrin, téter dorée, 22 francs. (Librairie Armand Colin, 5, rue de Mézières, Paris.) Cette première partie du Tome IV, qui forme le septiee volume de l’Histoire tht l’Art, embrasse la période de plein épanouissement de la Renaissance en Italie. M. Marcel Reymond y étudie l’architecture italienne du xvt. siècle; M. André Michel, la sculpture italienne jusqu’à 238