L’An ET LES ARTISTES précieux, qui sera utile aux architectes, aux déco- que voici : a Au mois d’août 1815, alors que le rateurs, aux archéologues, qui pourront r puiser maréchal Blücher et son état-major occupaient le des éléments de comparaison ou de nouveaux mo-tifs de trous émerveiller. En le feuilletant, je regrettais que l’on n’ait pas continué l’Inventaire des richesses d’ari de In F,4nce, répertoire méthodique de tout ce qui se trouvait dans les monuments civils et religieux de notre pays, tout en lui adjoignant des images, car la plus pauvre image est plus significative que toutes les descriptions de mots. Au fait, pourquoi ne l’a-t-on pas continué ? C’est une question à laquelle je Licherai un jour de répondre. Toujours est-il que si l’on prenait le temps de répertorier les objets d’art disséminés à Paris ou en province, les a fuites scandaleuses seraient impossibles. Et l’on ne verrait pas des vitraux ou des tableaux anciens remplacés dans les églises par des copies, des tapisseries rou-lées dans des dépôts de charbon, des carrés de haute lisse, des morceaux de damas découpés subrepticement par des collectionneurs fanatiques, à qui leur passion fait oublier la plus élémentaire probité. A examiner les planches de l’album de M. Du-monthier, on ne manquera pas de s’étonner, une fois de plus, de la richesse du garde-meuble natio-nal, et l’on concluera sans doute a l’excessive richesse des anciens palais de la royauté. Or, l’opi-nion de M. Dumonthier, c’est qu’il y avait relati-mnent peu de meubles à Versailles, Fontainebleau ou ailleurs, surtout si l’on considère l’immensité des appartements. Je n’ai aucune raison de dissi-muler que mon avis et celui de M. Dumonthier se confondent absolument. Ce que l’on sait du proto-cole, et du nombre des ancien nes cours, suffit à faire comprendre que dans un appartement où chaque pas était compté d’après les règles de la bienséance, où se pressait une foule de courtisans, il n’était pas possible qu’il y eût beaucoup de meubles. Le confort est bien une notion moderne; il coïncide avec le laisser-aller dans l’étiquette. D’autre part, la Révolution a détruit beaucoup d’oeuvres d’art. Quand Napoléon en compagnie de l’impératrice Joséphine, visita en 1804 et en 1805, les Palais de Trianon, de Compiègne et de Fontainebleau, il les trouva dans un état pitoyable de délabrement. La plupart des meubles, bronzes, tableaux, vendus aux enchères, étaient passés en Angleterre et en Russie. De méme que la Révolu-tion s’était acharnée contre les œuvres dart de l’ancien régime, de même les alliés, pendant l’in-vasion de 1814 et de 1815, Louis XVIII et Charles X, pendant la Restauration, détruisirent ce qui pouvait rappeler le régime impérial. M. Du-monthier raconte :à ce propos l’amusante anecdote (ACQUISE rocs i.e. PALAIS DE MEUDON) GALLE — PENDULE 219