L’ART ET LES ARTISTES LE CHEMIN MI CALVAIRE Donc déjà, dans ces années de jeunesse, sa per-sonnalité impétueuse s’est définie. ne ressemble à nul de ses contemporains et il peint comme le lui dicte son sentiment, avec une indépendance sans égale. Ces qualités si caractéristiques de sa jeunesse n’apparaissent plus aussi saillantes dans ses œuvres de l’âge mite. Il semble qu’il ait oublié le brillant et le coloris exubérant de ses années de début et qu’il cherche par contre un art plus sévère, plus intense; celui du draine intérieur. On peut attri-buer à cette époque de sa vie la toile Chemin du Calvaire, du musée de Séville. Il n’est pas possible de fixer la date de L’As-somption et La Conception du musée de Séville. Ce sont toutes les deux des œuvres d’une exécu-tion magistrale. Cependant pour éviter la dis-position que Murillo donnait à ses tableaux de sujet analogue, pour se montrer plus riche et plus exubérant, Valdès Leal chargea déplorablement ces œuvres. Il existe à Paris, entre les mains du savant connaisseur et critique d’art M. Marcel Nicolle, une précieuse ébauche de La Conception. théose de la Vierge, datée de r661, est conservée à la National Gallery de Londres. La plupart des oeuvres qu’il exécuta pour la cathédrale de Séville, datent probablement des annécssuivannis,ainsi que certaines autres produites pour d’autres fins et qui font partie de la collection de sir Edgard Vincent, à Esher (Angleterre), du musée de l’Ermitage, à Saint-Pétersbourg, de la maison du Greco, à Tolède dont l’illustre proprié-taire, le marquis de la Vega Inclan, a réuni là une collection choisie d’art espagnol, et d’autres musées et collections particulières. La vie de Valdès Leal, tantôt à Séville, tantôt à Cordoue, pendant ces années, sa collaboration à la création de l’Académie Publique de Séville, ses relations avec certains personnages, ainsi que les brouilles et les disputes que lui causa souvent son caractère, sont du plus vif intérêt, mais elles sorti-raient du cadre de ce bref article. En r672, à rage de quarante et quelques années, nous le trouvons à l’apogée de sa vie artistique. Il apparais alors, au point de vue technique, plus pan léré et maitre de lui-nfilone que jamais. Il pro-duisit, en cc temps-là, les deux tableaux a hiéro-glyphiques n appelés vulgairement les tableaux des nions et qui sont ceux qui lui valurent le plus de gloire. Il est probable aussi que le portrait de Don Miguel Nlanara date de cette époque, et fut destiné encline les précédents à l’hôpital de la Charité de Séville, oit on les conserve encore. Don Miguel Mafiara, dont la légende a transfo, 310