L’ART ET LES ARTISTES d’autres passèrent en France, en Angleterre, en Russie et autre part, et là, placés en meilleure évi-dence, ils augmentèrent sa renommée. Murillo a été le plus connu et le plus célèbre de tous les peintres espagnols jusqu’à ces derniers temps où le nom de Velasquez, sous le coup d’une poussée irrésistible, a éclipsé en partie la gloire de sort compatriote. Pendant ce temps-là, les oeuvres de Valdès Leal, presque toutes en Andalousie, enfermées la plu-part dans des églises et dans des couvents, voyaient passer les attisées et même les siècles sans attirer l’attention et restaient presque ignorées. toute sa vie autre chose que des tableaux de cette sorte, tandis qu’il est avéré que ces deux toiles sont presque les seules où il se complut à ces scènes terribles; par contre, le reste de sots oeuvre, très multiple, révèle un peintre enthousiaste de la vie; elle contient de superbes choses, parfois même de poétiques. Quant à son caractère, il ressemblait certes en quelque chose à celui qu’on lui prête. Valdés Leal fut un homme colérique et violent. Mais l’on ne peut cependant admettre comme vrai tout ce que l’imagination populaire a supposé. L’ASSOMPTION DE L: 1.■, I On connaissait bien le nom de l’artiste, mais on ne le citait que comme tin contemporain de Murillo; c’était le peintre des scènes terribles et des tableaux de morts. On rappelait en même temps que Thonnne eut un caractère étrange et atrabilaire, qu’il était brusque et grincheux. Une étude sérieuse de Valdès Leal exigerait quelque chose de plus que la relation de ces ren-seignements conservés par la tradition ou par des écrits plus ou moins véridiques. Notre artiste, connu presque seulement par ses tableaux de ,t l’Hôpital de la Charité tt, de Séville, reproduc-tions de scènes affreuses, semblait n’avoir fait de . .A;∎ loue/ Ga II, y. Comme nous venons de le dire, ce n’est que depuis très peu de temps qu’on a commencé à manifester un intérêt un peu plus vif pour la per-sonnalité et l’art de ce peintre. A Séville, on a inauguré une salle dédiée à son oeuvre. Quelques érudits ont apporté à la recons-titution de sa biographie et de son ambiance des éléments très précieux. A l’étranger, on a com-mencé également à publier quelques travaux dans le même sens. L’art de Valdès Leal, inégal, incorrect parfois, est toujours empreint d’intention et de pensée. Il s’adapte au milieu dans lequel il s’est formé et 207