L’ART ET LES ARTISTES mitres; ceux-là sont inabordables, pas moyen de réaliser avec eux du deux cents pour cent de bénéfice, tandis qu’avec les diverses peintures trouvées et lancées pour leur usage et qui atteignent de cc fait des prix e fois a si vous soupeser. froidement et sans parti pris ce que peuvent contenir d’art vrai ces morceaux d’enluminure ; c’est alors le Pactole. Il y a je le sais, dans le tas, quantité de notations qui offrent un ton fin, un accord heureux, mais cette quantité est restreinte et insuffisante eu égard à renome production mise en coloriais. C’est C’est tout le temps de le poudre aux yeux et nos legs jeu de tant de gloire acquise a si bon compte, accourent aux grandes lumières de Paris et NItinich, éblouis pas cette glorification de l’Ecole primaire. L’étude, les longues préparations supprimées, il n’y a plus qu’a se découper un manteau, quelquefois d’arlequin, dans l’étoffe bien mince qu’on chippe aux autres, jusqu’à ce que l’enfant des Habits de l’Errepeewa, des contes d’Andersen, s’écrie : ft mais ils sont tout ns a. L’autre jour, â Züruich, je visitais les salles d’exposition d’un marchand de tableaux et je me suis trouvé devant les toiles de Gauguin, de Cézanne, de van Gogh et Dongen, signées de noms inconnus xurichois et autres lieux circon-voisins, le marchand empressé raconta que nos  » mécènes » de Zürich tr acliêtent et aiment beaucoup çà O. C’est évidem-ment la rougeole! Les bons mécènes se doutent-ils que ce qu’ils croient etre le fruit d’imaginations perverses et sûre-ment géniales n’est autre qu’une servile imitation sans aucun talent personnel. — J’en doute. Vous vous demander, et moi aussi, comment il se lait qu’imitation pour imitation ces jeunes gens ne préfèrent pas celle des nobles artistes qui sont l’honneur de l’art français, par exemple I3esnard, feu Carin, R. Ménard, Degas, M » Dur., Carrière, Simon Cottes et le délicieux Latouche, pour ne parler que des Français. Ne serait-ce point tout simplement que l’imitation de ceux-ci leur est interdite, les raisins étant trop verts; il y aussi ce l’adieux talent si long, si difficile acquérir, outre le don qu’on ne trouve point dans le pas d’un cheval! tandis que tt le génie a des autres leur est, a ces jeunes qui abusent de leur jeunesse, plus sympathique parce qu’il est moins distant, il ne l’est même pas du tout tant il est hospitalier. Le dessin rocailleux, hébété, d’une pauvre tête de van Gogh, l’imprévu cher Gauguin de ses yeux de profil dans la face et de face dans le profil, le hiératisme enfantin des inains plates d’angle droit avec leurs bras, le style méme de ses tableaux quin’en sont pas dépota rvus si l’on pense à un art rudimentaire, c’est-a-dire en dehors de notre temps, tout cela se contrefait facilement, tandis qu’une courbe de Degas, une figure décorative de Besnard, un concerto de Latouche, dame! Il y a encore ce malencontreux pochait, fâcheuse pierre de moche qui ne souffre pas la mystification; tout de ne bien génant pour la théorie? Cela dit, une fois pour toutes, j’espère vous parler dans ma prochaine correspondance sur un ton moins pessimiste de nos artistes vus d’un peu plus prés. CHARLES GIRON. Echos des Arts Monuments. Nous reproduisons ici le magnifique et grandiose effort de statuaire historique que le sculpteur Sicard a réalisé dans son monument à la Convention nationale, dont le modèle en plâtre a été provisoirement déposé au Panthéon, a la place vide de l’autel. On appréciera ici méne lu grandeur de la concep-tion, le puissant souffle patrio-tique qui anime [‘œuvre entière, la philosophique sérénité qui l’apaise. C’est une belle et noble chose. On vient d’édifier a Marseille, â la place Castellane, une superbe fontaine dèe au ciseau du maitre local Jules Cantini. L’artiste a déployé dans le dessin du monu-ment un scns décoratif remar-quable et d’une grande ingénio-sité. Au sommet d’une colonne se dresse Marseille triomphante et les quatre faces du piédestal sont ornées de groupes allégoriques le Rhône, la Mer, la Source, le Torrent, synthétisant l’histoire et la vie de la cité phocéenne. L’offivre est colossale et fait également honneur au sculpteur et a la cité. Revues étrangères. Slaryi Gody (années révolues). — Revue mensuelle d’art ancien, paraissant le 15/08 de chaque mois. — tot 5, cin-quième année. Le texte de Staryé Gody étant russe, tous les titres sont munis de traductions en français. Sfinyé Gode’, a publié en 1911 une série d’articles sur les artistes étrangers ayant travaillé en Russie au xffitir siècle. Prix d’abonnement pour l’étran-ger do francs par an. On s’abonne chez tous tes libraires de Saint-Pétersbourg et au bureau de la rédaction (7, Sol anol per). P. P. de Weiner, directeur-fondateur. PAUL LE GOFF — L’HIVER (PLATRE) (GRAND PRIX ROUX, 1911) 142 Ln SCandillaIde. — Revue men-attelle illustrée des royaumes de Suède, Norvêge, Danemark et grand-duché de Finlande. — Ar-tistique, littéraire, scientifique. —Rédaction et administration 15, avenue des Champs-Elysées. Directeur Maurice Chalhoub. Abonnements 7 fr. pour la France et 8 fr. pour l’étranger.