études tracées d’une main passablement engourdie dans la manière de l’école de Dusseldorf, qui mon-trent cependant dans le coloris un goût peu ordi-naire. Puis vient le voyage aux Pays-Bas, avec les im-pressions d’abord de Rem-brandt, dont Josephson a brillamment copié le n-dic. Comme œuvre d’a’ . faite à l’Expositim placer au pre»: peut-etre Face, , . mais le petit tabie.a. genre An Piano ( I annonce certain., mieux encore le Joseph.. auquel une critique n çaise, compétente et geante, devait, quele;: années plus tard, déco-_,. des élog si flatteurs dan, la Gazellees des Bt’aux-dus. Cependant le principal tableau de Josephson pen-dant cette période, Sait! et David, si ardent de chaudes couleurs vénitiennes ne se trouve pas l’Exposition. Il a été remis en dépôt au Musée National de Stockholm après avoir été acheté par l’association récemment formés des Amis du Musée National n. Cette société a été fondée sur l’initiative de S. A. 12. le Prince Royal et de M. Thorsten Laurin d’après le modéle des Anis du Louvre ». Deux cents personnes environ versent annuellement une cotisation de cent couronnes (environ t 40 francs), ce qui permet A la Société d’acheter suivant les statuts toutes Sortes d’objets LE MOUVEMENT ARTISTIQUE A L’ÉTRANGER ERNsT )oskpINI ET DAVID d’art proprement dit ct d’art industriel, saut ceux qui sont l’ocuvre de Suédois vivants. La nouvelle association a débuté d’une façon m ec peut plus heureuse en incorporant Saiil el David, cette œuvre con-sidérable du grand maitre artiste, avec les collections de l’Etat qui ne possédait rien de la première période de Josephson. Il faut espérer que l’Etat et l’initiative privée organisée tra-vailleront de concert, ce qui est indispensable pour le dévelop-pement fécond de la plus grande collection d’art de la Suède. Cam.-G. LAURE, SUI .Os ceuvres de nos artistes sont actuellement à Rome où elles figurent dans cette merveilleuse exposition inter-nationale qu’on ne saurait assez visiter et qui sera prolongée je crois jusqu’en mai. — L’ensemble de notre envoi, quoi-que restreint, est vigoureux et verdoyant; il don. l’im-pression d’un fruit pas très mûr dont la saveur n’est point sans âpreté, ce qui, je me Rite d’ajouter, n’est nullement déplaisant. — Nous y comptons une douzaine d’artistes, maitres excellents de leur métier, possédant une vision personnelle et nous donnant des oeuvres de style avec un parlant deterroir dont on ne trouve pas toujours l’équiva-lent ailleurs. A1M. Vallet, Buô, Hodler, Amie, Hermenjat, nous apparaissent comme les plus significatifs. Il y a encore Burnand, 13reslau et Stettler; MM. 12ighini, Silvestre, Mangold, Rehfous, Dallives, Cachent, Bille, Giacometti, et puis des sculpteurs tels que M. du Niederhausern, l’auteur du beau monument à Verlaine du Luxembourg; Dunand, hanté par Donatello; Ange, Caron et les médailleurs Naos Frei et Huguenin. Ceci soit dit en passant, car je t’ai pas la place de faire ici ne étude que j’ai déjà faite dans le Journal de Genève. Jeuvoudrais dire quelques mots de la génération eu herbe qui, A l’âge où elle devrait étudier, envahit nos SSE salonnets avec cette peinture dite à Paris de marchands de tableaux n. Vous saver, de quelle je veux parler, de celle qui par antithèse commerciale se trouve remplacer dans les vitrines la non moins navrante peinture anecdotique et militaire d’autrefois, dont les marchands bondérent les collections particulières comme ils continuent aujourd’hui de faire avec la peinture géniale qu’ils ont lancé méthodi-quement avec l’aide d’une presse appropriée; peinture appelée au méme discrédit que ses devancières dés que le marchand ayant ienlisa, la laissera retomber comme sine loque inerte lorsqu’il en aura constaté le fléchissement inévitable. Nos jeunes se trouvent en dedans d’un circuit passant de Paris à Vienne, Dresde, Munich, avec appendice final a Zilrich ; circuit forme par le syndicat international des mar-chands qui, dans ce vaste réseau, disposent et imposent leur marchandise connue ils veulent. Que de pauvres diables sans talent ont été ahuris de sa voir, eux, que leur peinture désespérait, auréolés de cette gloire syndicale, lancés et soutenus par de vigoureuses poignes pour les besoins des vitrines, désormais valeurs de bourse dont les effets se font sentirnuques Suisse! Mue Dieu, tout cela s’explique très bien. Il est impossible aux marchands, n’est-ce pas, de élire des affaires très fructueuses avec les vrais 141