L’ART ET LES ARTISTES rapport à tous les états d’âme du sujet choisi et ce, à l’instar Mais, :1 Rosse, la renaissance des arts plastiques du nord des grands Primitifs. D’autres artistes composent et con, par le Danemark ne parait tout de même pas d’une grande pletent l’exposition danoise Suberg, un élève de Zahrt- evidence man, Aucher, Tuon, etc. Rffoorro Cuseno. ORIENT voro. — On se rappelle la fameuse trouvaille Lite, en 1908, â Pasagae — ville florissante, autrefois, du golfe pelasgien, aujourd’hui golfe de Volo, — d’un très grand nombre de stèles funéraires, dont quatre cents avaient gardé bien visibles des traces de peinture et dont vente-cinq portaient indemnes des usures du temps des peintures d’un art absolument merveilleux. Cette déconcerte due à l’éphore de Thessalie, M. Arvanitopoulos eut un grand retentissement dans les mondes savant et artistique. Elle avait permis, grâce à l’état parfait de conservation de ces peintures, de se rendre exactement compte de la technique employée par les artistes grecs dans la coloration des marbres qui, de l’époque archaïque à l’époque hellénis-tique fut en grand honneur dans toute l’Hellade. Le secret de cette polychromie qui tout en revêtant de couleurs le Pentélique et le Paros donnait en menue temps l’impression visuelle très nette qu’on se trouvait devant des marbres, n’avait pas jusqu’alors été entièrement élucidé. L’état de décoloration avancée des marbres polychromes, les mieux conservés, parvenus jusqu’à 11011S, — comme le ma.gnifique «Sarcophage d’Alexandre„ du musée de Constantinople, la merveilleuse «Tête casquée d’Athena » du musée de Berlin, la superbe tete de la v Jeune Fille » du musée de Londres, — nvait pu prêter a une étude approfondie du procédé. Ouse doutait bien que l’encaustique avait dû former la base de cette peinture, mais vives toujours avaient été les polémiques à ce sujet, entre savants orientalistes. Il appar-tenait à la découverte de Pasagae de donner le dernier mot de l’énigme. Une étude sérieuse des stèles mises au jour Land, la question, irréfutablement. Le mente procédé avait servi aux peintures en relief et aux peintures à plat les unes et les autres étaient également a base d’encaustique. Mais voici que, depuis quelque temps, d’inquiétantes nouvelles parvenaient de Volo. Les peintures de ces mer-veillermonuments funéraires exposés, dés le premier jour, au musee de la ville dont ils font une parure que tous les musées lui envient, commençaient à se désagréger. Lors-qu’on pense quec’est la première fois, depuis que l’on opère des fouilles en Orient que le sol a rendu despeintures et que ces peintures d’un style aussi pur, d’un art aussi parfait se trouvent compromises, on conçoit l’émotion qui, à cette nouvelle, s’est emparée, â juste titre, de la Grèce artistique et la hâte mise par le gon ent hellénique à empécher un désastre qui, non prévenu,vernem priverait le monde des arts d’une collection précieuse à tous égards parce que unique, riche, variée, et incomparable en tous points. Aussi M. Alexandris, Ministre de l’Instruction Publique, a-t-il nommé d’urgence une commission à l’effet d’étudier le degré de détérioration de uns peintures, les causes de cette détérioration et les moyens pratiques pour la conserva-tion des fameuses stèles polychromies. Composée de MM. Arvanitopoulos, éphore de Thessalie, celui-là même qui découvrit les stèles ; Svoronos, directeur du musée ismatique; Hadopoulos, conservateur a la Pinacothéquenum Nationale; Hossopoulos, directeur de l’Acadé-mie commerciale; Taoundas, professeur â l’Université d’AMI:1.1m, et Courouniotis, cette commission s’est mise, immédiatement à l’ouvre. Après constatation de dégâts facilement réparables, parait-il, elle vient de remettre au Nlinistre un rapport conclumt, après des expériences répétées ayant donné les meilleurs réMItats, â la conservation des peinturm par l’immersion des stèles dans de l’eau pure et la stéréochromie des parties peintes avec une solution silicattle a base celluleuse. Puisse l’application immédiate du pré natif arréter commencement de décomposition et sauver les peintures des admirables chefs-d’oeuvres I ADOLPHE THELASSO. SU E`Stocklmlm. — La Société suédoise des Arts Saruskn Konstftireningen, toujours si active, a pris l’initiative d’une exposition rétrospective des travaux du grand peintre sué-dois Ernst Josephson, décédé en 1906. En même temps, elle expose quelques peintures intéressantes d’un Suédois inconnu ici aussi, Carl FEU, qui, en 187o et quelques, peignit des tableaux parfois fort remarquables, ount l’influence de Corot, mais dom la carrière, comme celle de Josephson, fut brisée par l’aliénation mentale. Gram, a la Société suédoise des Arts, il a été publié pen-dant plusieurs années des biographies d’artistes suédois, et souvent elles ont été de grande valeur pour la critique d’art. Je ne rappellerai ici que la monographie magistrale, aussi solide de fond que brillante de forme, qu’Oscar Levertin nous a donné de Nils Lafrensen le jeune (Lavreince) et des rapports de l’art suédois avec l’art français au xvitff siècle. Lenom d’Ernst Josephson a déjà été tu.tionné avec éloges dans cette Revue, et c’était justice, car pendant les dernièresannées qu’il a travaille, cet artiste fut un ardent admirateur des novateurs français vers x88o et une person-È D E Italie: originale et passionnée de peintre. Nos grands artistes contemporains ont une aversion manifeste pour les exposi-tions rétrospectives. Les artistes concentrent tellement leur intérêt sur leur dernière production qu’ils regardent presque à contre-cœur même des choses admirables d’une période depuis laquelle leur talent s’est transformé. C’est dommage, parce que le public ne peut pas micux pénétrer dans le développement artistique qu’en étudiant les points de com-paraison que fournissent les éléments des expositions rétros-pectives. La raison pour laquelle cette exposition a eu lieu mainte-nant, c’est que la Société suédoise des Arts a charge le directeur de la revue Ord ode Bild, l’excellent critique d’art Karl Wahlin, d’écrire une monographie étendue de l’artiste suédois, qui fut essentiellement peintre dans l’acception propre du mot. Les Vénitiens, puis Manet exercer-mn une influence marquée sur son art. Comme nous l’avons dit, l’exposition Josephson n’em-brasse que des tableaux de sa première période, de même que la première partie très étendue de la monographie de K. Wahlin qui vient de paraitre. Elle commence par des 540