L’ART ET LES ARTISTES tifs que tout naturellement bien des gens manifestent de l’horreur quand ils voient le Zoo, le Hanirs,ad Hatti, les Baigneurs dans le Pare, etc. simplifies et traités conlnie les éléments d’une décoration plate. Néanmoins c’est une courageuse aventure que vivent là ces jeunes gens, et si on n’ose pas encore dire qu’ils nous ont donné un clief-d’œu-vre, il faut bien reconnaitre que les panneaux de MM. Grant, Fry et Rothenstein attestent un vrai talent,et que l’ensemble est beaucoup plus intéressant que la série d’illustrations vulgaires des peintres académiques qu’on a reçues commepanneaux décoratifs au Palais de Westminster. FRANK RuTrell AUTRICHE=HONGRIE demande pardon:, no. lecteur, niais une lois de plus lecaractère de cette chronique — si je veux tout men-tionner et j’y tiens — sera d’un incroyable coq-à-Eane. Presbourg ainaugure un monument un peu déclamatoire au grand poète hongrois, d’origine slovaque, Petœri. — A Blaj, les Roumains de Transylvanie célébrent, par une expo-sition improvisée en huit jours, le cinquantenaire de leur Association littéraire. L’atelier de tissais nationaux de Orastie (Brous) y présentait ion nappes, essuie-mains, chemises, ornements sacerdotaux et costumes d’un intérêt moindre peut-étre que la section des industries domestiques (brode-ries, boissellerie, poteries), quo les manuscrits de Samuel Clain ou les collections du Métropolitain Mihali et de Timmée Ciparin, que les portraits de Marie., Clain et Sincai, niais égal assurément à celui des peintures de MM. Nicolue Papp, F. C. Donisa, éciller, celui-ci pourtant connu par sa décoration de la cathédrale de Sibiu. Encourageons de tout notre cator ces manifestations d’énergie naiionale duos un pavs où la moindre demande de l’héroïsme. Les expositions d’automne des capitales, je les réve pour une journée de moindre tohu-bohu. Le Radolfinserum de Prague, qui naguère remit en honneur le vieux Skreta, vient d’organiser une très intéressante exposition d’oeuvres de Per Brandi, artiste baroque, d’autant plus agité et ner-veux qu’il avançait en àgc et dont la vie aventureuse et vagabonde, de 1668 .1 1736, s’acheva le 34 octobre au Cheval Noir de Kuala Bora où il se trouvait, selon son habitude, créancier de toutes les auberges. Ce fut à propre-ment parler un peintre de grands chemins. La gesticulation de ses tableaux d’église ne nuit pas à la vie, ct le visage et l’expression de sa sainte Thérèse, dont Notre-Seigneur pique si délicatement d’une aiguille la main gauche, ne manquent pas d’un certain caractère vulgaire tchèque. Brandt, au comraire de Skreta, n’est jamais sorti Je la 13ohérne. Sou meilleur morceau est un portrait du corme F. Ani. Spork. où se trouve une main dont le raccourci, la dislocation et l’écart des doigts laisse loin en arrière le si célèbre doigt cassé de Mn, Moitessier dans le portrait d’Ingres. Un impertinent portrait de lui-mène( Brandt, le représente, une sorte de béret sur l’oeil, se détournant de son ouvrage pour toiser le spectateur. Ses rapports avec les administra-tions miniéres soit de Jale°, soit de Batna lima, nous ont probablement valuautre portrait non identifié, qu’a envoyé le comte Fr. un Sternberg. Figure picaresque qui eut tenté son exactement contemporain Le Sage, Brandt mérite en sonnai° de survivre autant par le pittoresque de sa vie débraillée que par celui de sa peinture. Le 15 octobre —restons encore un paragraphe à Prague —la fameuse, la trop fameuse Maison Nationale a été entiou-verte. Des splendeurs qu’on lui promet, le public n’a encore guère vu que le café, dont le principal ornement est une jolie fontaine de J. Pekarek, duos le métne goût que celle où se trouve captée aux bains de Podiebrad la source Rieger. Des ensembles picturaux qui doivent orner les grandes salles, seules les déclamatoires compositions cintrées de M. Al-phonse Mucha sont connues. II les a pu réaliser gnice à la spacieuse hospitalité du prince Colloredo-Mansfeld en son :liai,. ov. Je ne VCLIX pas discuter ici la façon dom il s’y est pris pour mener à bien son pensant allégorique tel Réveil Je .Vatie„ khèq„,,, au bien Par la ro,,, à la Librolé, par l’Amour ni Je note simplement que cuti du Mucha moins sucré que decoutume. Ces torses nus de jeunes débardeurs aux yeux menaçants sont révolutionnaires et brutaux, assuà polar annoncer plutôt le Grand Soir que le triomphe du Slavisme. — Le nouvel Hôtel-de-Ville, débarrassé de ses échafaudages, apparait tout revétu et, ici et là, porté, pas humanité née du ciseau et de l’imagination des statuaires Sucharda et Maratka. — Le faubourg de Earlyn s’offre aussi une maison nationale (on dit là-bas représeulatire) qui ne manque pan —Le foyer du Théâtre National s’orne du buste de Rieger par Amort. — Le chef des Seuls (gymnastes) tchèques reçoit des adresses de différents villes de Bohéme, artistement composées par Otakar Stall. — Et l’art de plus en plus s’implante dans le cimetière d’Olsanv, avec des monuments qui font honneur à MM. V. Rous, Voboril, Opatrnv et sur-tout avec la fille m agenouillée de M. Franta Uprka. En Ntoravie, le frèreorave de celui-ci, Jozka, que son ana Ealvoda appelle le eMillet slovaque à — alors un Millet singulièr bariolé et superficiel, en dépit ale tant d’autres qualités és — célèbre ses cinquante ans, niais n’est-ce pas 15 une nouvelle qui intéresse plus la cave de Hvoznova Lhota que ralt? Mille bons voeux du reste! Ceci est plus sérieux Le musée slovaque de Hodonin est sous toit ut nous nous en réjouissons sincerenient avec l’espoir qu’il ne deviendra pas exclusivement am majorat de la famille Uprka. — A Valasske Mezirici, une de ces naultiples expositions qui sont comme les pépiniéres de l’art autrichien de demain, parait donner quelque importance .1 M. Rud. Horta., Je voulaisréserver pour la bonne bouche l’exposition, en quinze salles du nouvel Hôtel-de-Ville de Prague, de 459 anciennes vues des villes de Bohénie, niais me voici forcé d’interrompre avant le dessert. Je dirai seulement que la plais ancienne vue de Prague, aujourd’hui connue, date de 1 séc. C’est un bois original de Vratislav (Breslau). La phis célèbre est la vue de Sadeler de néné. Et pendant qu’on s’extasie en ville sur ces documents d’un intérét hiestiniable, les démolitions continuent. La Calcina L’Un, perd tout son caractère. Lorsqu’il s’est agi de jeter à bas la vénérable maison U Sieinadu, pour laquelle j’ai plaidé ici-meme, l’ar-chitecte a eu l’impudence de convier le Conseil municipal afin de lui (tire constater qu’elle ne renfermait rien d’in-téressant. Il croyait payer ainsi d’audace et en imposer aux protestataires. Mais c’est lai-menie que le Dr Labos Jerjabek a vertement fermé la bouche. L’ Sluparin ne ren-fermait que peu de détails intéressants, niais l’était tout entier, en soi, par sou architecture, ses proportions et son histoire. A lAvow (Lemberg),ouverture d’une nouvelle galerie, salles des vieux maitres, vestibule avec les peintures de J. âlalczavski, médailler, et, — A Lasenice, prés Jindrichaw Hradec, découverte d’aine Pise disloquée du 5, siècle à propos de laquelle on se perd en conjectures. Wna.insl lui à us. 138