L’ART ET LES ARTISTES Phot. Ali,,,,,,. FRANÇOIS CLOUET Mus, da Louvre. – CHARLES lx attribués; on lui attribue aussi quelques beaux des-sins du Louvre, de Chantilly et de la Bibliothèque Sainte-Geneviève. A la suite des Clouet, comme peintre, on peut citer Cornélis de la Haye, dit Conseille de Lyon, attaché dès 1540 à la maison du dauphins, et toute une série de dessinateurs qui développent l’art de Clouet, sous l’aspect du modelé, de la couleur ou du format jusqu’a l’a tibdir ou l’alourdir, depuis les Du Moustier, qui sont toute une dynastie, Ger-mains Le Mannier, les Quesnel, Jean Lagneau, etc. .*. Avec le règne de Henri IV, la décadence est géné-rale, tant en France qu’en Italie où les savants rhé-toriciens de l’école bolonaise prédominent et près de laquelle nos artistes iront recueillir toutes sortes de fâcheuses traditions académiques. Henri IV appelle de nouveau quelques étrangers et, cette fois il les fait venir du Nord, tel François Pourbus le fils, excellent et sobre portraitiste ; puis Antoine Dubois, d’Anvers, né en 1543, mort à Fontaine-bleau en 16 I 4, qui fut naturalisé Français en 1601. Il a travaillé au Luxembourg et peint à Fontaine-bleau une série consacrée à un épisode de la Jéru-salem délivrée, le Baptéme de Clorinde, d’une certaine grâce maniérée, et Chariclée subissam l’épreuve du Feu, peintures, toutes deux au musée du Louvre, qui sont attribuées aussi à son contemporain Tous-saint Dubreuil (1561 (10-1602), italianisant aux exagérations michelangesques, qui travailla à Fon-tainebleau et fut chargé avec Jacob Band (15 58- 1614) de refaire le plafond de la galerie d’Apollon, détruit par un incendie. Le plus connu de ces peintres de transition avec le siècle prochain, parmi les Jacques Patina, les Nicolas Leblond, les Antoine Caron, etc., est Martin Fréntinet (1567-161)). Son éducation se fit presque entièrement en Italie. Nom-mé peintre du roi en 1603, il travailla à Fontaine-bleau sous Henri IV et Louis XIII. Il est aussi hanté par Michel-Ange et ses élèves. Le Louvre possède de lui Mercure ordonne à Enée d’abandonner Didon, peinture savante, mais indifférente. XVIe SIÉCLE Le premier aspect de l’art, dans cette période, c’est l’unité et la grandeur, unité qui n’est pas sans quelque monotonie, grandeur qui n’est pas sans quelque emphase. L’art, qui suit toujours et partout les moeurs, puisqu’il en est l’expression la plus haute, l’art suit l’évolutions de la société qui s’uni-fie et se hiérarchise. Au point de vue général, nous entrons dans une conception toute nouvelle du rôle de l’art dans la vie de la nation. Les artistes ne sont plus sollicités par les souverains dans un sentiment exclusif de haut dilettantisme, en raisons de leurs goûts et de leur culture propre; s’ils les font travailler à leur gloire, ils pensent également à la gloire de la na-tion, dont ils sont l’incarnation vivante. L’art est désormais considéré à son point de vue moderne de force et de richesse nationales. L’Etat va inter-venir pour l’encourager, le propager, le faire fructi-fier. Il est une des préoccupations du gouvernement. C’est le point de départ de la conception contem-poraine, de la participations de l’Etat à l’activité artis-tique du pays. ‘Fout s’organise dans les divers modes de la production. C’est le siècle de la fonda-tion des principales institution, sur lesquelles nous vivons sans grands changements aujourd’hui : Ma-11é