L’ART ET LES ARTISTES dans le portrait d’un philosophe ou d’un roi, une nouvelle raison d’étudier et il ne pensait pas. Témoin toujours prêt, regardant passer la vie con-temporaine, il pensait en couleurs, en modelés et en lignes, en lignes surtout, comme il sied au peintre physionomiste. Tout ce qu’il a fait lui a servi, tout se rejoint et se prévoit mutuellement dans son œuvre, tout y a l’égalité mystérieuse de la perfec-tion, tout y est géométrie, sans progression ni faiblesse. Il ne s’est pas répété, mais il n’est jamais sorti de lui-même. Quand on le contemple, on ne ressent même pas de l’amour, mais cette quiétude de l’esprit, cette sécurité mystérieuse que donne la rencontre de la vérité, de l’évidence. Et lors-qu’auprès de ce calme d’un artisan incomparable les œuvres d’un Arnold Bœcklin, toutes voisines, offrent à la pensée comme au regard l’image même des erreurs où une intention généreuse et une intelligence déréglée peuvent entraîner un homme aux beaux rêves, un technicien victime des com-bats de l’outrance et de la poncivité, alors les deux petites salles du silencieux musée de Bâle devien-nent, dans l’esprit du critique pensif, un de ces lieux où il faut tenir jugement sur soi-même, se défier de l’art a littéraire », et rêver longuement à la simplicité perdue… CAMILLE MAUCLAIR. Les cliches illustrant cet article ont été exécutés spécialement pour L’Art el let oblides par la Maison Braun qui vient deP n’Ili.. un beau livré sur Let !berthes d’Holbein arr Matée de Hale.