L’ART- ET LES ARTISTES HOLLANDE hollandais vient e » » » d’éprouvertme aur dérable. Après Mauve, llosboom, Jacob Maris, Weis-senbruch el Gabriel, Willem Maris meurt à 66 ans, en pleine force, en pleine production. Il v a environ un an, je parlais dans cette Il.ue d’antres de Mauve et de Jacob Maris, é propos d’une exposition qui se tenait é La Haye, chez MM. Boussod, Valadon et Cnv. Je disais alors quel peintre puissant et varié synthétique et complet était Jacob Maris. Ce grand et bel artiste a peint la ligure, trop rarement, mais admirablement, et, comme paysagiste, a rendu tous les effets si changeants de la Hollande, en toutes saisons, aussi bien les pâles soleils furtifs que les sombres temps de pluie, 01.1 les effets de neiges et les couchants qui envelop-pe. lic’svilles  » s• A cette occasion, j’ai dit quelques mots de sots frère Vil. lent, l’animalier qui vient de mourir, mais je n’ai pas encore nonuné ici leur frère This ou Manin,. Ccs trois peintres d’un mérite très grand et très rare, resteront incontestablement parmi les plus pures gloires de leur pays, de menu; que les Vermeer, Steen ou Ruysdael… Leur père était un simple et modeste ouvrier typographe, et, en vrais enfants du peuple, ils ne reçurent qu’une éduca-tion incomplète. Jacob, lainé, naquit en 18;7, Nlatthys en 839, ei Ville., beaucoup plus jeune, en .844. Tous trois ont fait leurs premières études in La Have, après que Jacob et Thys eussent été nn découverts ,,, dessi-nant dans la rue. Puis les deux ainés allèrent Anvers ois ils n’apprirentpas grand.ose à l’Académie des Beaux-Ans. Tires fit un voyage en Suisse qui eut assez d’influence sur ses cèuvres ultérieures. Jacob alla à Paris, oii il travailla chez Hébert, le peintre distingué, qui lui dit qu’il ne pou-vait rien lui apprendre, tellement Maris était déjà maitre de son métier, mais qui lui conseillait d’allonger, d’élancer ses figures, afin de les rendre plus élégantes, plus sveltes. Puis vint la guerre: Jacob Maris, marié, retourna à La I lave, tandis que Nlattlâns, qui l’avait accompagné â Paris, allait s’établir â Londres on il est resté. Willeni Maris avait apprisson art enfant presque cncotie, de ses frères. Aussi ses tableaux de jeue offrent-ils une certaine analogie avec ceux de Jacob et deness Martius; c’est, chez lui, la mee recherche d’exactitude, le mime dessin serré ct délicat,civet ême fini toute chose. Si, lui aussi, a peint quelques études de figure à ses débuts, il s’est bientôt après manifeste exclusivement comme animalier. Aussi à e seiz, dis-sept ans, il fait des dessins de bestiaux d’une pré-cision merveilleuse, tom en faisant preuve d’une rare délica-tesse de sentiment. Pendant des semaines, il suit l’animal errant dans la prairie, notant chaque mouvement de muscle, chaque pli de la peau, et cela, sans oublier jamais la cons-truction, l’ossature et le caractère d’ensemble de son modèle. Co dessins. devenus Ires rares, sont en tous points compa-rables aux plus célèbres études de Holbein ou de Dürer. Les tout premiers tableaux de Witten, Maris, d’une touche serrée, minutieuse, soin d’une facture qui ne fait en rien présager le brillant virtuose qu’il sera plus tard. Puis vient une période pendant laquelle l’artiste est préoc-cupé par des effets de temps gris, aux verts rompus, extré. mement distingués, aux arbres légers et graciles, se déta-chant contre des ciels nacres. D’alors aussi datent des groupes de canards aux bords de mares aux reflets fonces, veloutés, — vieux troncs de saule se mirant dans l’eau calme. Aucun peintre na rendu connue lui le joli d’une bande de canetons s’ébattant sous l’ont de leur mère, sans que jamais un soupçon d’idée anecdmique vienne distraire l’attention des qualités picturales: toujours predomine le peintre de race, le dessinateur plein d’esprit, l’observateur pénétrant et subtil de la forme, de la vie, du mouvement. Comme ses frères, comme les élèves de la célèbre a petite école nn Je Lecocq de Boisbaudran, à Paris, Titien, Maris s’était créé une remarquable mémoire de pei, et il lui suffisait de quelques traits légers pour évoquer lantre vie menin; dans les mille vibrations de l’atmosphère. Plus qu’aucun de ses compatriotes, \ 111em Maris a aimé et su ,ndre les chatoiements de la lumière sur les robes des vaches et les transparences des fraiches verdures de so pays. De préfére, il a choisi les effets ardents de l’été,n l’éclat du soleil, nais, en vrai coloriste, toujours à contre-jour. Incomparablement il a rendumoments tranquilles, lorsque le soleil chauffe l’atmosphèces re vaporeuse et dore les terrains d’argile ou de terre noire, atténuant les horizons dans un rayonnement de chaleur, — paysages monotones mais toujOurs beaux, rompus par les taches harmonieuses de vaches blanches, rousses et noires. Et toujours aussi ces ciels lumineux se reflètent dans l’eau où croit une riche végétation der oseaux ployants et de plantes aquatiques, sur lesquelles le soleil allume des scin-tillements de pierreries. Cette splendeur rayonnants: des étés en Hollande, Willem Maris l’a traduise admirablement et ainsi, lui le plus jeune, semble avoir parachevé l’ouvre de ses frères, l’un n’aimant que les tons rompus, mineurs, perlés, l’autre les couleurs sonores ct puissantes, niais passionné des che-vauchées dramatiques de nue es grises au-dessus des villes somnolentes. Avec sa palette de luministe exquis, With. Maris mea été en Hollande le plus a moderne des peintres de sa énératin. Il a débuté par des études serrées de forme, puis il en esto arrivé â faire prévaloir dans ses oeuvres les modu-lations infinies des jeux de lumière et de couleur sans que jamais une dissonance ne vienne rompre l’argentine et pure harmonie de ses toiles. Ph. ZILCK.. ITA I 1.5 1110UVC111.[ assez général, consacré à de multiples restaurations, est à remarquer au milieu de cette fiévr et encore peu significative vie artistique italienne. L’activeuse ité consacrée à des restaurations et â des fouilles, bien comprise, bien dirigée, peut réserver des surprises remarquables. Depuis quelques années, ces surprises se suivent sans interruption dans la péninsule que des siècles et des races divers enrichirent pendant dis siecles d’un LIE trésor que deux siècles d’inlassable et farouche profanation n’ont pas détruit. A côté des beautés évidentes de ce que l’Art a bissé eu Italie, par l’énergie du génie autochtone et des fécondations étrangères :dors que l’Italie, après Pligypte et l’Hellade, fut lu grand creuset de l’âme occidentale, â côté des expressions puissantes que le temps ne cacha point, il y a celles, innombrables, que les hommes et les circonstances I 4 I