PAUL RENOUA R D – GESTE DE RAVISSEMEN UNE. DES 16 FIGURES DU BArtEr IDÉAL (ESQUISSE Es corifunis) Le Mois Artistique EXPOSITION PAUL RENOUARD (Projets de tapisse-ries : LES SEIZE FIGURES D’UN BALLET IDÉAL et peintures, aquarelles, dessins, gravures) (Musée des Arts déroratifs,Pavillon de Marsan).- M. Paul Renouard fut toujours attiré par les choses de la danse. Avec Ludovic Halévy, autrefois, il se pas-sionna non seulement pour tout ce petit monde de l’Opéra, dont l’auteur de La Famille Cardinal tira de si savoureuses observations, mais encore, étant artiste, pour les mouvements et la couleur de la danse elle-même, et il s’appliqua à en extraire le sens et le caractère. Rien n’est si expressif selon lui, et avec une prodigieuse simplicité, une évi-dente clarté que ces gestes de la danse. Rien n’est si logique que l’enchaînement de ses figures. La vie l’entraîna. Elle fit de lui le prodigieux dessinateur de la modernité dont nous allons parler. On sait le travail sans arrêt que cette fonc-tion l’obligea à fournir, et ce travail lui fit quelque peu oublier ses danseuses. Cependant, il gardait toujours le désir de s’en occuper mieux un jour. Dans ses cartons, sommeillaient des études à quoi il ne manquait que la synthèse d’une idée générale pour être traitées et groupées en un en-semble. Une visite à la roseraie de M. Gravereaux lui donna la pensée du décor naturel (et non pas artificiel d’un théâtre) où il ferait évoluer ces figures. Il y en a seize dans un ballet, qu’il suffit de rWoucher un peu pour en faire les scènes suc-cessives et parfaitement amenées d’un petit drame d’amour, à la fois puéril et éternel. M. Renouard se mit au travail. Et ce fut cette suite fougueuse et 132