LA MAISON ET LE MUSÉE DU GRECO A TOLÈDE Toléde, oct. 191o. LA mystérieuse figure de Dominico Theotocopuli 1—■ se précise chaque jour davantage sur le fond du passé. On connaissait déjà deux représentations de ses traits, dues à son propre pinceau : celle de l’En-terrement du Comte d’Orgm,-, à l’église de San Thome, à Tolède, et celle de la collection de M. A. de Beruete, l’éminent écrivain d’art espagnol, l’historien de Velasquez. Cette dernière est une impressionnante effigie de vieillard au visage maigre et raviné, au crâne mitriforme et chenu, à la bouche triste, aux yeux caves et inquiets. Le premier de ces portraits, avec sa lèvre sou-riante sous la fine moustache fièrement relevée avec son front lumineux et ses yeux clairs et calmes, appartient à l’époque des chefs-d’oeuvre incontestés, des harmonieuses et fortes peintures nées des leçons du Titien et du Tintoret, mais d’où se dégage déjà, toute baignée d’atmosphère castillane, l’étrange personnalité du grand e déra-ciné ». D’ailleurs, à peine s’est-il enfermé dans sa superbe prison de granit, dans la fière et dure ttg