L’ART ET LES ARTISTES VIERGE truc? E (crssi,) des maitres allemands, et surtout dans la spiri-tuelle invention du sujet, tout enveloppé d’une caressante ironie. Ici, comme dans la plupart de ses compo-sitions mythologiques, telles que Pyrame el Thisbé, Le Bain de Bah-sabée voire même dans certains de ses sujets religieux, comme La Mar, de sain? Jean-Baptiste et la fameuse Da II Se des Maris, la con-ception austère de l’Ecole allemande se pare d’une gracieuse fantaisie, et le jeu du pinceau s’adoucit et s’ita-lianise pour ainsi dire; comme si la vision loin-taine des promenades M 1/5ie A. Mile. FORTUNE (IM,SIN A:1-,cRE CIIINF tEllAUSSi. DE BLANC SUN FOND /SISTRE) ri• triomphales à travers les campagnes lombardes et vénitiennes et les gale-ries d’art, peuplées de chefs-d’œuvre, venaient assiéger l’artiste dans sa rude patrie bernoise et lui verser la douce et troublante inspiration nostalgique. Il n’est pas, dans ?’oeuvre de Léonard ou de Botticelli, de profil de femme plus pur, plus lu délicieusement iro-nique, que celui de Vénus dans Le Jugement de Pdris, de cette Vénus crêtée d’azur, d’une ori-ginalité si imprévue; et sa nuque blonde riva-lise d’élégance de ligne et de fine souplesse de modelé avec toutes