L’ART ET LES ARTISTES ploi, ses facultés administratives et politiques se manifestèrent avec un tel éclat, que le gouverne-ment bernois crut devoir le charger de nombreuses missions diplomatiques, dans l’intérêt de la Réforme (evangelische Gesandschaften). Il fut, de plus, banneret de la corporation des tanneurs et membre douteux, mais toujours d’une verve endiablée, fort goûtée par le grand public, pendant cette fié-vreuse époque des guerres de religion. On peut citer par ordre chronologique Les strophes de la Danse des Morts ; Bit-arra lied, une chanson de lansquenets, datée cosi KAT oc GE.’I’s du Consistoire dont la juridiction s’étendait à toutes les questions religieuses. Mais ce soldat diplomate fut aussi un poète fort intéressant et, sans parler des strophes «le sa fameuse Danse des Maris, dont nous entretiendrons prochainement le lecteur, il a laissé des écrits sati-rique, parfois très violents, souvent d’un goût rue probablement de 1522, époque à laquelle Manuel séjourna en Italie, après la prise de Novare ; Une farce de carnaval, Mangeurs de Morts, qui obtint, le 25 février 1522, un immense succès populaire ; Quelques jours après, le 5 mars t 522, une autre farce, la Grande Di rence entre le Pape el Jésus-100