L’ART ET LES ARTISTES LA AI I ,■10111,110SE tout. Le joli geste que celui avec lequel Aréthuse confie sa main à Diane qui vient de la délivrer ! Comme elle est svelte et pèse peu! Et comme Alphée aurait peu besoin d’être repoussé par ce petit amour en courroux ! Il accepte si gentiment sa défaite. Qu’elle est délicate, la main de Persée soutenant la jambe d’Andromède tandis que, de l’autre, il la délivre! C’est bien cela, la décence dont parle le livret allemand. Nul doute qu’elle ait séduit ‘un souverain qui souhaitait pour orner sa demeure autre chose que les grivoiseries qu’il fallait à un Louis XV finissant. Au moment où il le connut, Etienne Monnot avait déjà terminé quelques statues de celles qui ornent le Marmorbad : Léda et le Cygne, Bacchus jouant avec un petit Faune (1602), Le Supplice de Marsyas, L’Education de l’Amour par Mercure (16981. Ceci suffirait à prouver que le landgrave t4 11∎1 •,1, (HAUT-RELIEF) fit au sculpteur une proposition analogue à une commande. Mais ce qui ne permet plus d’en douter, c’est que les hauts-reliefs datent tous de 1720. Or, il est impossible qu’ils aient tous été conçus en un an. Il faut donc qu’on les ait exécutés dans l’intervalle, et certainement en vue d’une destination décorative. Si nous ajoutons à cela que la Vénus (ici reproduite, et dont on remarquera l’admirable et pur profil, la voluptueuse et chaste jeunesse, la grâce maternelle) date de 1708, le Narcisse et la Latone de 1712, le Faune et la Bacchante de 1716, Pâris arec la pomme d’or de 172o, il est facile de conclure que le landgrave. séduit par les premières statues déjà achevées, conçut le projet d’un palais où elles pussent trouver place, le mûrit en compagnie du sculpteur, lui fit la commande d’un certain nombre de bas-reliefs et de statues que compléta, en 1720, après l’achè-