titre évidemment celui de l’antiquité trop de traditions se sont per-dues. trop d’habitudes nouvelles de sic Ont été prises, et on ne peut sortir tout à rait de son temps). mais on y dis-tingue un accent plus juste quedansles cons-tructions allemandes contemporaines, une pureté de lignes mieu, observée, bref moins de surcharges et plus de légèreté. Cette lon-gue Orangerie, à part les statues qui la somment, ne VOUS rappelle-t-elle point le grand Trianon avec ses hautesfenètrescintrées, sa belle terrasse et l’en-semble de ses propor-tions ? fond, le Marmorbad plus petit, carré, très sobre, ressemble assez au Petit Trianon. Et, de toutes les copies qui furent raites de Ver-sailles par les princes d’Outre-Rhin. voilà bien la moins approxi-mative. et précisément parce qu’elle ne passa point par l’intermé-diaire français, et tenta de rejoindre directe-ment l’inspiration gréco-romaine en s’ a cco in m oda n t des altérations, pour ainsi dire nécessaires, ducs à l’époque. Chose assez curieuse, le landgrave lit, dans ce même voyage, connaissance du sculpteur à qui plus tard il conlia la décoration intériet.re de son monument. Si l’on veut bien observer qu’entre cette époque et le moment oà il commença à bàti r, il s’écoula vingt ans, on devra reconnaitre à ce prince une certaine persévérance dans ses projets artistiques. Qui sait si ce n’est point à cette patience. au N difficultés de toutes sortes qui durent ajourner à ce point la réalisation. que le monument dut sa perfection Certes, édifié à la hate et dans B.AIXDE MARBRE DE CASSEL Vi;:ul•S I,’ I. 0,1011 le premier moment d’enthousiasme. il n’aurait pas possédé cette eurythmie. I: artiste en question était de chez nous. Etienne Mon rot. né à Besançon et établi en Italie et qui y travail-lait. Le petit guide alle-mand de Nlarmorbad nous fait remarquer non sans ingénuité qu’on « recon nuit dans toutes ses œuvres le soin de respecter une grande décence, ce que rots doit apprécier tout particulièrement chez un artiste français de son temps». Je trous t-rais plus juste de dire que cette décence est naturelle au, Français de son temps, et qu’elle les préserve pré-cisément de toute gros-sièreté dans la liberté. Mais, plus volontiers que décence. j’appelle-rais bots goèt chez Etienne Mon rot cette incorruptible faculté qui résisteà tout. rnéme à l’influence évidente. fatale, ambiante si rots peut dire, du cheva-lier Bernin. Certes, il l’accepte : ses nuages, ses draperies, ses che-velures. ses accessoires sont d’un italianisme un peu décadent mais, sans le vouloir, et par la seule force de son talent, sans doute inconscient. il se différencie du redoutable homme à la mode par des qualités moins apparentes mais plus profondes: ses nus sont légers, justes. bien composés. nul étalage de forcedans la musculature masculine, nulle mollesse inutile pour caractériser la grâce féminine. Regardez les deus hauts-reliefs que nous repro-duisons. Laissons au Bernin ces rochers de thatre, ces monstres et ces accessoires en carton-pine. ces nuages de chapelle jésuite. Mais déjà la draperie ne lui appartient plus tout à fait. Et le reste plus du 3