L’ART ET I,ES ARTISTES T. BURNING .1,, 1114:1,111. CA1),V111,1 , s’ouvre à la galerie Georges Petit, et il convient de souhaiter que tous ceux qui iront voir aient d’abord lu. Ce grand voyage n’était point une aventure de jeunesse l’artiste ne l’avait entrepris qu’après trente années de considérable labeur, après v avoir longuement songé, avec le calme et le recueille-ment tic la pleine maturité. Il ne s’était point seulement embarqué en peintre avide de nouveaux spectacles, fasciné par les promesses de magies insoupçonnées, espérées de cette lumière dont l’expression fut la passion de sa vie. Il était parti en homme fait, en Occidental averti, raffiné. saturé de la connaissance sagace de nos moeurs et de nos aspects sociaux ou intimes, avec le désir de mesu-rer ses facultés d’analyse à l’envisagement soudain d’une race totalement différente. Linde était avant tout pour M. Besnard. Européen de haute culture, un lieu de mystère et ce peintre des évidences radieuses a toujours été, au fond. hanté par le mystère. Il l’a effleuré, il a sans cesse tenté de le rendre visible, de le saisir au cours de son oeuvre. avec une subtilité de nerveux et d’intuitif. Sous l’ordonnance très claire et très saine de son art composé, classique en somme dans son faste déco-ratif, se référant au XVIII` siècle et à l’Italie, l’étran-geté s’est toujours jouée comme un sylphe de là. pour ceux qui ont scruté les motifs cachés de son 1.1, 111.17,ING 111 1111, 11,1-SSIN A I, 111 ), 1,11’0 tel évolution, les paysages préhistoriques de l’Ecole de pharmacie. la série des eaux-fortes sur la mort, l’hallucination du Plafond de l’Hôtel de Ville, la Féerie intime, certains décors. certaines figures, et la qualité spéciale du mysticisme de la Chapelle de Berck. Cette curiosité du nouveau, d’une psychologie inattendue. conduisait donc M. 13esnard vers l’Inde, plus encore que l’attrait de jeux de couleurs exaspérés par l’exotisme : il partait avec des pré-occupations bien différentes de celles qui, jadis, l’avaient emmené en Algérie avec le simple désir d’illuminer plus joyeusement encore une palette ardente et de se réjouir d’un pittoresque tout chromatique. Encore l’artiste n’avait-il pu, là comme ailleurs, n’are qu’un peintre : et sous les prestiges de son exécutions bien des traits révélaient combien l’homme. combien le penseur qui, en lui, contrôle constamment le sensualiste et le nerveux. avait été intéressé par le fatalisme de la race, par les données abstraites de la conscience. de la reli-gion, par toute cette incompatibilité cachée qui, bien plus que les différences de vêture. de climat, de masques, sépare les hommes. lune telle consta-tation, généralement négligée, mérne s’ils la tont, par les peintres. uniquement soucieux d’exprimer l’apparence rythmique et colorée des spectacles,