L’ART ET LES ARTISTES jan es de feuilles d’automne, bleu de ciel voilé, verts argen-tinsn du saules. Nombreux sont aussi les dessins rehaussés d’aquarelle, les petites piéces lithographiques, les divers travaux déco-ratifs à l’huile qu’il exécuta, osais son œuvre principale est chaque année son calendrier, qui résume tout son art. Avant jo centimètres de haut sur 20 de large, chaque feuille est consacrée à un des alois et d’un décor appro-prié. Le premier date de 902. Van Hoytema l’édita et le débita lui-mente. Au travail d’art succédait la besogne commer-ciale, et il faut admirer l’énergie dont l’artiste, pendant desannées lit preuve. Depuis deux ans, un négociant a acquis en bloc toutes les éditions et s’en sert à titre de réclame pour ses produits et en met aussi en vente un certain nombre d’exemplaires. Lorsque l’on feuillette la collection de ces calendriers, on rencontre route la faune et la flore de nos climats, moineaux, éperviers, ni:nains-pécheurs, souris, hannetons, lézards et fleurs des champs, rendusavec une délicatesse charmante et une subtile compréhension, résultat du grand amour de l’artiste pour ses modèles. Le sujet principal de chaque feuille mensuelle est encadré de légères ornementations, insectes, fleurettes, pliasses, tandis que les chiffres et le nom du mois font intégralement partie de la composition. Pour août, pat exemple, tut paon blanc se prélasse, gran-dem•nt décoratif ; octobre est caractérisé par des conseilles dans la pluie; décembre par un rouge-gorge familier, perché sur des branches couvertes de neige, ou par un roitelet’Jurtif, se détachant contre un couchant d’or. Les premiers calendriers de van Hositema sont épuisés et lesmplaires qui lui restent encore deviennent rs et sont reexecherchés par les collectionneurs, pour leur chaarenne d’intitnité et leur distinction décorative captivante. ITALIE L’t>,..x,r■oN de cette Exposition 110001.1001,110 des Beaux-Arts, à Rome, est, on le sait, un évent qui emprunte u caractère particulier de grandeénem fétu » aux réjouissancusn italiennes du Cinquantenaire. Mais ce qui dépassera sans doute l’importance d’un de ces apres et bruyants marchés internationaux que rots désigne, par un modeste euphémisme, par le mot Exposition, CM l’essor donné par les événements à la volonté de restauration des citoyens romains. La ville é laquelle l’antiquité et l’exubérant enthousiasme des Italiens accordent det caracteres divins, va dévoiler quelques men cilles de sots corps opulent, que deux huma-nités et quinze siècles si divers ont drapées avec tant d’amour et avec tant de haine. Les restaurations ne pourront natu-rellement pas harmoniser les deux architectures romaines, la païenne et la chrétienne, qu’un monde spirituel du vision et d’expression séparera à jamais. Pourtant, elles pourront remettre é la lumière des beautés, des trésors de stade, que l’homme moderne ignore, oubliés dans la suite des temps. La Rome moderne est et demeurera, plus qu’une ville parfaitement organique, l’admirable ut énorme musée de l’Honiornedilernmens. Outre que, dans ses entraines obscures, le sol italien cache à sa surface métue des œuvres superbes, ignorées sous les vétements profanateurs imposés et laissés par les figes divers. A Rome, le désir du tout découvrir, de tout remettre en place et en honneur, entre dans une ère de décision, digne d’encouragement et nœme de louange. On devra cela, eu tous cas, à l’Exposition Internationale du Cinquantenaire. Les Thermes de Dioclétien sont les premiers a profiter de cet état de choses. Depuis fort longtemps, ils étaient avilis par la négligence dédaigneuse dus hommes. Pendant long-temps, on ne put les voir que dans un état d’abandon, propice au silence des poètes et à la sécurité des assassins et des maraudeurs. L’esprit catholique passa au travers de l’insigne monument consacré à l’Eau, avec le grand souffle de Michel-Ange. Mais les architectes des temps no — je veux dire: des temps catholiques — tels le célébreuveaux Vanvitelli, ne craignirent point de détruire d’un coup et avec une aveugle brutalité, ce que le temps détruisait lentement et avec une Pli. 7,11,f00.1 certaine poésie… Enfin, il v a une vingtaine d’années, on s’avisa de Litre des Therm. de Dioclétien et de la ville du pape Jules deux musées. Cette année, les travaux exécutés aux Thermes ont atteint une importance toute particulière, é laquelle l’on doit de retrouver, en plein et étincelant soleil, un aspect des Thermes, que l’on ne connaissait plus que dans certaines estampes italiennes, notamment de Piranesi. Aux Thermes s’étale lemusée d’Archéologie. Les nations ont voulu y contribuer, par l’envoi des moulages des objets et des monuments que chacune d’elles posséde. Dans la salle destinée .i tt la déesse Rome ,,, on voit les personnifications sculpturales de l’Urbs. Il y aensuite une salle destinée la figuration allégorique des provinces. D’autres salles accueillent les moulages de différentes œuvres éparses par le monde, sur le sol qui appartint à l’Empire romain, et qui est aujourd’hui é la France, é l’Allemagne, é la Roumanie, à l’Egypte. Le méme sentinseni international de courtoisie artistique, on peut le remarquer dans la sollicitude de tomes les nations pour l’Exposition des portraits de Florence. L’Autriche a envoyé quatre toiles fort importantes de Bernard Strozzi, de Bassano, de Barroccio, appartenant à la Galerie impériale. Le prince de Liechtenstein avoyé deux en portraits dus à Longhi et à Caravaggio, et un portrait équestre du tzar Pierre le Grand, de la main de Casanova. Des portraits de Lampi, un artiste du salit. siècle, de Trente, sont envoyés par l’Autriche et par la Russie. D’autres envois de grande importance ont été faits par toutes les nations. Et le trésor de la figure humaine compose pour quelques mois, à Florence, un organisme nouveau, dont la puissance idéale et matérielle est incomparable. Et, à Rome, on a travaillé avec une grande activité pour que le tombeau de Raphaël, où fut clos en 183; le sarco-phage avec les restes de l’artiste, soit prés le 6 avril. Cc jour-là, le Cot gre. international des Artistes rendra un hommage particulier à Raphaël, à l’occasion du quatrième centenaire de la création des Slae,,:e della Segnalm, -14 RICCIOTTO C.tsc DO.