L’ART ET LES ARTISTES AUTRICHE=HONGRIE T ‘ÉVÊNENI EN artistique le plus considérable de [‘biser autrichien s’est passé en Allemagne. En honneur du jubilé impérial, Vienne transporté à Munich une exposon du régne de Francois-Joseph qui, pour beaucoup, a été une révélation, puisque l’école viennoise toute entière, de Fueger t Fendi à Makart ut à Jette!, y était représentée. Evi-derrnnent les initiés [‘œuvre admirable de ces maitres nouvellement réhabilités, Danhauser et Waldnsuller, par tant d’expositions particulières, organisées a Vienne ces vingt derniéres années, notamment celles du loups de StInibeol, et du Congrès de Vienne, ont par la grande cen-tennale de l’art allemand u Berlin, étaient au clair sur la question de cet art tout local, patient, persévérant, soi-gneux, et jusqu’aux tout récents Jettel ut Pettenkofen ne devant riens de rin aux influences françaises qui paraissaient avoir prédomin »espar tout. Encore était-il bots de faire une fois de plus, et devant un public plus cosmopolite, la preuve de cette vérité trop ignorée que l’éclat du sis’ siècle fran-çais, de Géricault aux impressionnistes, n’a pas éclipsé abso-lument tout autre foyer lumineux. L’existence du seul Ferdinand Walffinuller suffirait à prouver qu’il y a moyen d’étre un immense artiste sans s’occuper u. seule minute du l’intense vie artistique de France. C’est un évident précurseur du plein-air et c’est en ménse temps un petit maitre hollandais, assimilable aux plus fameux. Mais le don de poésie qui est en lui, son sens aiguisé de la beauté physique, quelque chose de Goethien a qu’il , et dans son universalité et jusque dans sa propre physionomie, un amour infini de la nature, une observation à la Balxac aussi bien de lace paysanne que de l’élégance mondaine le haussent du reste à cent coudées au-dessus des anecdotes, qui ne sont que le prétexte de quelques-uns de ses tableaux. Exemple la Convalescence. Sujet exotérique, si je puis ainsi dire la joie de toute une famille paysanne à faire aspirer la chaleur des premiers rayons à une salade ; mais, c’est à la fois tout le printemps du Wienerwald et, sans hésitation, l’esprit évoque aussitôt a travers le pommier précoce, les primevères, les violettes, le ruisselet es lus bourgeons gluants, des accents beethoveniens. Ailleurs grand émoi devant une ferme le mari emmène sa jeune femme en arrière se creuse un immense et profond paysage de bois, dont le ton vert est un miracle d’exacti-tude ; cette nature si spécialement autrichienne, si vraie, si claire, a la minute méme où vous l’apercevez, éveille dans votre esprit telles strophes de Schubert. Le cycle de la Belle Meunière pourrait s’illustrer de paysages et de scènes de Walffinuller aussi bien que la Pnisan;initi. Et mieux que cela, l’on est stupéfait de constater que, depuis lui, la question du plein air et de la plus complète couleur dans la plus intense lumière n’a pas avancé d’un pas avec l’impression-nisme. Ce vieux bourgeois de Vienne, né en s 765, mort en 1865 est aussi lumineux que les plus modernes divisionnistes et l’état de conservation de sa peinture eut miraculeux. Aussi conunence-t-il,— cinquante ans après sa mort,— à avoir des fervents un peu partout. Jamais il n’a été phis passion-nenœnt eolleçaimuse et j’ai déjà dia quel admirable livre tus spécialiste de la peinture viennoise, tel que Arthur Roessler, lui a consacré. Es comme il dessine ! Le piquant de l’exposition Vieux-Vienne à Munich a été que,aussitôt l’idée lancée, les intérieurs munichois se sont vidés de tout ce qu’ils possédaient d’oeuvres du temps, en sorte que les Viennoiseux-menœs ont puy admirer one quantité de précieux morceaux de leurs maitres, qu’ils igno-raient complètement ! Des aquarelles du vieux Alt et de Peter Fendi sont notamment sorties des collections de la princesse Arnulph de Bavière, née princesse de Liechtenstein, qui leur ont été une vraie surprise. Dans ses petites notes des environs de Vienne, enfants slovaques au bord d’uns champ,txiganes auprès d’une haie, femmes priant devant ex-volo suspendu à uts vieux chêne, Fendi a le grand mérite de délaisser les sites célébres et trop courus du Wienerwalt1 pour la plaine de la Morava, es ses petites notes prouvent aussi que, de son temps, elle était encore parfaitement slave, méme de connusse. On a revu, également avec un plaisir infini, uns important groupe d’a[‘es d’August von Pettenkofen (18z t- n889). On sait que, un temps il a été fortement influencé par son ami Meissonnier. Mais cette influence, qui ne touche qu’au métier, lui a laissé toute son indépendance de ffision. Et il fut toujours irrésistiblement attiré duc ôté de la Hongrie, dont il excelle à faire revivre le monde des marches, des plaines boueuses, des campements tziganes. Un Mur, on pourra, en décrivant son œuvre, faire un tableau bien sédui-sante t caractéristique de lave des pusztas madvares, avant l’agriculture intensive et le développent em industriel d’au-jourd’hui. Complétée, ce qui concerne la Transylvanie, par quelques œuvres du suisse Jacos Guillarmod ; en ce qui concerne la Roumanie, par celle de Grigoresco, elle marque le consmencensent de la chaise qui réunit les paysagistes, animaliers et peintres de genre d’Occident a ceux de Russie d’uns côté et de l’autre ans Orientalistes. line géographie de l’Europe, illustrée par les as du dernier siècle, se rat i possible sans aucune lacis., si l’en voulait bien dresser l’in-ventaire des écoles locales d’Autriche-Hongrie et d’Alle-magne. Il ess malheureusement plus simple de ne net que de ce qui est venu se montrer a Paris et h Londres. Et n’y est venu que qui en avait les myens. tint curiosité de cette exposition Vieux-Vienne o, à signaler aux historiens de la Restauration vs particulièrement de Aladan., duchesse d’Angoulffine, dom on coalisait si peu de portrails s une miniature, également sortie d’anse maison munichoise, par Fleori Friedrich Fueger, en 1766, cash ajouter a l’iconographie de la fille de Louis XVI. Les musicologues de leur côté s’intéresseront au buste, pour lequel Beelhaven a pois; devant Antan Dietrich, au portrait de 1833 du prince Razunffivsky, par Waldmuller, 1, seule œuvre qui, à notre connaissance, supporterait sans désa-vanta6,e d’eue placée a côté de l’Eraseue de Holbein. Ni plus ni moins. Watts:sas RHTEI, ESPAGNE L` Musée du Prado va s’enrichir de trois nouveaux régne de Charles IV. Il s’agit de deux portraits de ce roi et tableaux de Goya, cédés par le ministére des Finances, d’un de sa nstsse, la reine àlarie-Louise. Celle-ci est l’ancienne direction des Douanes, on ils figuraient depuis le représentée jusqu’à mi-corps, en toilette garnie de dentelles 42