L’ART ET LILs lb))l’l s Phot. clin,;. BOTTICELLI — LA NAISSANCE DE nsrs tique ayant tout à fait cédé sous l’irrésistible poussée de la Renaissance antique, la Naissance de Vénus et l’Allégorie du Printemps des Uffizi, ces merveilles d’harmonie pâle et divine, tendres, nacrées, immortelles, la Calomnie d’Apelle (Uffizi I. A la chapelle Sixtine, trois fresques (Moïse en Egypte, la Punition de Korat, La Tentation du Chrisd, bien que moins intimement représentatives de son génie, donnent la plus haute idée de sa force de ‘composition vivante et dramatique. Les trente-huit dessins pour la Divine Comédie (musée de Berlin) sont de la plus pure beauté. Botticelli avait été l’élève de Eilippo Lippi il devint le maître du fils de celui-ci, Eilippino Lippi (1457-1504), et son ami intime. Filippino acheva la chapelle Brancacci, restée telle que Masolino et Masaccio l’avaient laissée depuis 1428. Il peignit pour l’église de la Badia en 1480 la Vision de saint Bernard, des fresques sur la Légende de saint Tisonnas d’Aquin à Rome en 1488. et des fresques à Sainte-Marie-Nouvelle, de Florence, (Légendes de saint Jean l’Apôtre et saint Philippe, chapelle StrozzL, plus étranges et moins pures. Masaccio, Botticelli, Ghirlandajo ont diversement troublé cet artiste de haute intelligence par le désir d’une robustesse et d’une complication que ne comportait point sa nature. Il semble que les efforts du naturisme et de l’étude, les raffine-hm, ‘,lents savants des Cinquecentisti aboutissent en Domenico Ghirlandajo (14 4 9 – 4 9 ), ‘,mitre robuste comme Masaccio, inventif comme CO, %OU, mais moins aride que lion et plus contenu que Vautre. Elève de Baldovinetti, dès 1476 il pei-gnait à Rome ; en 148o, à Florence, il exécutait un saint Prinne et tille Cène, en t 481 Une décoration au Palazzio Vecclffi;’, à Rome, il travailla à la Sixtine (Vocalion des saints Pierre et Paul); à San Gimi-gnano, la légende deSanta Fines précéda de peu les peintures de Santa Trinita (Florence puis la décoration du chœur de Sainte-Marie-Nouvelle. Là sont ses œuvres capitales, Vie de saint François à Santa Trinita, Légendes nie la Vierge et de saint Jean-Baptiste à Sainte-Marie-Nouvelle, recouvrant les anciennes fresques d’Orcagna, dégradées par le temps. En Ghirlandajo s’unifient, après cent ans d’efforts, les deux grandes tendances rivales, et s’inaugure le style inouveau. Ses frères David et Benedetto, son beau-frère Mainardi ne furent que Ses pâles reflets : comme Piero di Casino ( 4 6 2 – 5 2 I ), i0111111C Ratiaellino del Garda (1466-15241. Domenico Ghirlandajo ouvrait le xve siècle qu’il ne devait point voir, et il ajoutait à tous ses titres de gloire celui d’étre le maitre de Michel-Ange, comme Verrocchio d’étre celui de Léonard, l’isolé prodigieux, le mage de la Renaissance. (A suivra’)