LA PEINTURE ITALIENNE teur. Méme les élèves d’Andrea Tafi, le mosaïste contemporain de Cimabue, et encore fidèle au byzantinisme, même Buffalmaco et Bruno di Gio-vanni, l’avaient salué sans envie. Ce fut le fils du collaborateur de Tafi, Taddeo Gaddi (1300-1366) qui fut le meilleur auxiliaire et continuateur de Giotto et, artiste excellent, il s’abstint de briller rom nlètre que l’humble propagateur des doctrines du mètre et son trop modeste copiste (achève-ment du campanile de Florence, construction du Ponte-Vecchio, fresques à Naples, Arezzo, Pise, disparues; tableau d’autel à Sienne). Giovanni da Milano, Stefano, Puccio Capranna (des deus pre-plus grattai aies giottesques fut Andrea di Cione, dit l’Orcagna (1308-1368). Architecte, peintre, sculpteur car, comme tous les autres Trecentisti, il ne séparait point ces arts, Orcagna n’a guère survécu par ses oeuvres. Ses vastes fresques de Sainte-Marie-Nouvelle furent, au xv’ siècle, détruites pour faire place à celles de Ghirlandajo; mais cette église montre encore, par sa chapelle Strozzi, la haute valeur de cet esprit encyclopédique déjà ouvert à la concep-tion, dont Léonard devait un jour donner la syn-thèse suprene, avec Michel-Ange. Là apparaît le désir de la beauté ales formes, outre leur expres-. Marner. Horne, di EGOLES FLORENTINE ET SIENNOISE L’É(;LISE MILITANTE ET TRIONIPHANTE (FRESQUE, DÉTAIL) miers, rien ne reste; du dernier, fresque dans l’église d’Assise), furent encore des élèves immé-diats de Giotto. Puis vinrent Agnolo Gaddi (13,13- 1366), à la fois fresquiste bfillant et fondateur opulent d’une lignée ale banquiers, formant, pour l’aider à exécuter ses commandes, ale nombreux disciples qui propagèrent la foi giottesque, notam-ment Cennino Cennini, l’auteur du célèbre Li/ro dell’Arre, document précieux sur l’esthétique et la technique aie cette école. Giottino ( 324-1368), dont les Uffizi gardent une si émouvante Descente de Croix, fut un mystique savant et solitaire que l’excès ale travail tua autant que la phtisie. Mais le sion, et on a pu, sur la foi d’une telle rouvre, attri-buer longtemps à l’Orcagna les terribles fresques du Triomphe de la Morl au Campo-Santo ale Pise. Andrea di Firenze, Daddi, à Florence; Traini, à Pise; Francesco da Volterra, à Volterra ; Spinello-Spinelli, à Arezzo ( 333-41o) furent encore des giottesques, et le fils de ce dernier, Puri Spinelli, avec ses collaborateurs Niccolo et Lorenzo di Nie-colo, ainsi que la famille Bicci, gardèrent si bien la tradition ale Giotto que, longtemps après la réac-tion naturaliste sur l’idéalisme gothique, au seuil même de la Renaissance, ils s’y obstinèrent sans craindre ale sembler arriérés, et devinrent des réac-