LA PEINTURE FLAMANDE JOACHIM PATINIER — TENTATION DE SAINT ANTOINE l’école Anversoise. Certains auteurs ont attribué son changement de profession à une aventure romanesque, aujourd’hui rangée parmi les légen-des. Quoiqu’il en soit, l’artiste avait quarante-deux ans lorsqu’il débuta dans la peinture par deuk chefs-d’oeuvre l’Ensevelissement do Christ et la Légende de sainte Anne, peintes respectivement en 1508 et 1509, le premier pour la corporation des menuisiers d’Anvers, le second pour la con-frérie de Sainte-Anne à Louvain. En progrès sur les artistes primitifs de la Flandre, Quentin Metsys comprit et montra dans ses oeuvres que la finesse et la richesse des détails doivent être subordonnées à l’ensemble de la com-position et il le prouva, dans les deux chefs-d’oeuvre que nous venons de mentionner. Metsys, qui fut aussi un peintre de portraits remarquable, créa encore un genre de peintures profanes, représentant des usuriers ou marchands Marée de Madrid. pesant leur or, qui eut une telle vogue que ses imi-tateurs formèrent une école. Parmi ceux-ci, il faut citer en première ligne Marinas de Reymerswale. Parmi les peintres flamands contemporains de Metsys, qui mourut en t 530, il faut encore nom-mer Jean Gossaert, dit de Maubeuge, du nom de sa ville natale. Ses peintures d’un fini précieux pré-sentent un curieux mélange de motifs décoratifs inspirés par la renaissance italienne, tandis que ses figures aux draperies à plis cassés rappellent encore les traditions primitives. Jésus che,-,’ Siméon, au musée de Bruxelles, Saint Luc peignant la Vierge, au musée de Prague, la Vierge et l’Enfant de Milan doivent être cités parmi ses peintures les plus belles, tandis que, parmi ses portraits — il en fit de remarquables — brillent les Enfants de Chrétien Il à Hampton Court, un Chevalier de la Toison d’or à Bruxelles et le Chevalier aux belles Mains de M. Cardon, en la même ville. 203