LE MOUVEMENT ARTISTIQUE A L’ETRANGER conception, la si émouvantes cène Après l’Entererwenl de Lytra et cette fantaisie intense de vie Le Concert improvisé de M. Georges Jamvides. Quant aux deus autres petites salles, les tableaux, pré-cieux et nombreux, s’empilaient à terre, faute de place. Pour pouvoir mettre en évidence l’un d’eux, il fallait, parfois, en déranger une dixaine. Ce n’était pas une mince affaire. De ce fouillis et de ce désordre qui faisaient le désespoir de M. Haxxopoulo — car il était seul préposé à la besogne, le budget des Beaux-Arts étant des plus restreints — nous pùmes, toutefois, dégager des Dominique Théocopoulo dit a Le Greco if, des Van Dyck, Titien, Paul Véronèse et Jordaens. tin Cupidon, superbe autant que curieux, attribué au Corrège a longtemps retenu nion attention. Curieux aussi les Vrizakis, un des premiers peintres de la renaissance grecque qui, dans une série de grandes toiles, a fixé les principaux épisodes de l’Indépendance hellénique. Sou Arrivée rin roi Othon en Grè, est d’une riche vivacité de tons avec le patriarche et le clergé aux chasubles d’or rece-ant le souverain et sa suite aux costumes éclatants. Malheureusement, ces toiles, laissées, pendant de longues années, dans l’humidité ou la poussière ont, en partie perdu l’éclat de leur coloris et demandent à etre lavées et restau-rées. Ce soin incombant à M. Hannopoulo seul, nul ne pouvait prévoir le ent de l’ouverture officielle de la Pinaco-théque, renduemom tous les jours plus difficile par les toiles offertes au musée de peinture — legs d’artistes ou de phi-lanthropes — et qui en rendent l’espace de plus en plus exigu. Ainsi, rien que le peintre franco-hellène, Théodore lialli,111Ort en Septembre inf. à Lausanne, après avoir été, durant vingt années, à Paris, un des pionniers de la renais-sance artistique grecque, a légué, par testament, au musée de peinture, quinee de ses toiles et quarante-deux grands dessins ayant servi é la composition de ses tableaux. Ce n’est plus un secret pour personne que l’Est hellé-nique, étant très pauvre, s’est toujours, quoiqu’il en ait, désintéressé des fondations artistiques ou autres pouvant tant soit peucompromettre l’équilibre de son budget, si précaire de tous temps dans la Grèce moderne. Aussi presque toutes les grandes institutions dont s’enorgueillissent Athènes et le continent sont-elles dues à l’initiative privée. C’est encore l’initiative privée qui vient de tirer Athènes de l’embarras artistiqueoù elle se trouvait. Le philanthrope grec Cori:déni°, mort dernièrement en Angleterre, a légué une somme de 300.000 francs pour l’édification d’un musée de peinture à Athènes. Cette somme jointe aux 13o. sou francs légués déjé, dans le mente but â la capitale grecque, par Averoff, le fondateur du célébre Stade d’Athènes et é une cinquantaine de milliers de francs provenant de dons divers, porte le montant à un demi million de francs. Ces soo.000 francs ont paru suffisants au Mitais-tire de l’Instruction publique et é la Direction des Beaux-Arts pour la construction dans les jardins mésnes du Poly-technikon d’un petit palais quiserait spécialement affecte à l’art pictural et qui porterait le nom de Musée Je Peinhi, d’Athènes. Les travaux, déjà entrepris, sont més de maniere que l’ouverture de ce nausée puisse avoir lieneu dans les premiers jours d’avril prochain. 233 ADOLPHE DIALASSO.