ItT 1.15 ITALIE L` _F. pavillon de l’Art belge, Rosse, est un des plus hué-… ressauts, sinon, dans le sens absolu du mot, LM des plus importants pavillons étrangers. L’art belge, consrairement au lyrisme de ses poètes, est assea titnide.II ne faudrait point lui demander la hardiesse,la témérité dans l’initiative et les qualités puissantes â force de courage, de nos écoles les plus semelles. L’esprit, très clas-sique malgré tout, de Constantin Meunier en résume et en domine les tendances. Ors peut se rappeler l’avertissement fort prudent que les artistes belges ont cru devoir donner aux visiteurs d’une exposition récente, où ils avaient eu l’audace d’inviter, sans trop les connaisse, les « leaders » du mouve-ment artistique français le phs nouveau, cubistes et fauves. A Rome, faute de place, o u’a pua ccueillir aucune œuvre de Constantin Meunier.u C’est facheux. On a dû renoncer aux artistes osons, pour laisser toute la place aux vivants. Parmi ceux-ci, il v ell a de fort connus du public international, dont les envois sont assez significatifs. Ils ne représentent pas une école, ni une tendance qui soit vraiment belge et nettement moderne, mais ils révèlent encore une fois que la force du réalisme flamand est encore tres vive chez les derniers arrivés. Les peintres « décorateurs ts sont les plus attray:IIIIS, les plusnouveaux aussi, de toute l’exposition belge. M. Fernand Knopff se montre dans rostre la vigueur et dans toute la faiblesse de son art symbolique. La ligure humai., traitée comme un symbole qu’éclaire le fond mystique d’une basi-lique, n’est pas un motif d’une tris grande nouveauté spiri-tuelle,nuis l’esprit p. qui l’anime et le développe, est pensif et plein de suggestion. Avec M. Knopff, on peur aimer, sans toutefois les admirer sans réserves, l’art de M. Leveque ou de ‘M. Delville. L’un et l’autre exposent des allégories infernales qui déplaisent a serre esprit totalement dégagé de n esthétique ft baudelairienne et oscar-, ildlcène •’il , vingt au, al tourné vers d’aune, clartés ou vers d’autres profondeurs de la pensée et de la maniere artistiques. Parmi les plus l’étés, je ne dis pas les plus aimés, des peintres belges à Idoine, je nomme sans enthousiasma M. La: s, dont East a tout le souvenir des attitudes fla-mingantes, ou le mystique INelannois, peintre de l’intensité mystique et des atmosphères templaires. Des paysagistes nombreux, sereins et assez vigoureux, couvrent les cimaises romaines. On y distingue Heymans, Cassiers, Tatar, puis Ensile Claus ou Auguste Donnay, Courtes., ou Idaertsoen, très flamand d’inspiration et de maisière. Le peuple du nord, laborieux ou naïvement extatique, a inspiré Léon Frédé-rique, Paulus, Verhaeren, un parent du poète des Villes tentafffaifes, Struys et d’autres, nombreux. La sculpture est représentée très dignement, d’une ma-niere asscx impressionnante, par Victor Rousseau, par ‘ain-altesse, par Lambert. Et l’ensemble du „pavillon belge’,, s’il ne nous exalte pas par une très grande nouveauté des œuvres, u par l’éclat d’une grande personnalité, donne cependant a réfléchir par l’intensité de la vision ut du labeur de ces artistes. • • • La direction de la Maison du Travail, à Milan (La Casa del Lavoro), OrgalliSé 11111: Exposition d’Art libre. où elle se proposait der évéler quelques œuvres inspirées par la plus grande liberté dans la conception et dans l’exécution. Le principe s’apparente étroitement a celui des û Indépen-dants ». A cette exposition ont pris part quelques peintres « futuristes »Le principe de la plus grande liberté dans l’art est, on le sait, vieux et bon. Mais il faudra attendre avant que l’initiative de Milan aboutisse à des œuvres vrai-ment intéressantes. RICCIOTTO CANUDO. ORIENT TIIÊNEs. — Fondation d’un Peinture. — Si A Ath.. posséda deux musées d’antiques le Musée de l’Acropole affecté, exclusivement, aux découvertes que la pioche des fouilleurs met constamment .1 jour sur le roc sacre et aux sculptures saucées des temples qui lançaient vers le ciel, comme autant de strophes de marbre, leurs colonnes harmonieuses: et le Musée Xational où se trouvent assemblées, avec ordre et méthode, en de spacieuses salles, des merveilles de l’art grec depuis l’époque archaïque jusqu’à celle de la décadence romaine et où l’on peut admirer la plus précieuse collection de stèles funéraires qui existe, éclipsant par m beauté et sa richesse selle des autres musées d’Europe, la capitale grecque ne posséda pas encore un musée spécial de peinture. 15ne grande et deux petites salles au PoRichniAton qui sert à la fois d’école des Beaux-Arts, d’école des Arts et Métiers et l’école de Télégraphie. étaiunt, jusqu’à ce jour, sotts la dénomination de Pinacothèque, destinées àles œuvres de peinture des maitres grecs et des nsaitres étran-gess. Mais, d’installation exiguë et récente, ce musée de peinture ts’avait pas ,score sucres Ses portes au public, malgré les soins diligents de M. G. Jacovidês, directeur de la Pinacothèque et de M. Haxxopoulo, conservateur et restaurateur de cette Pinacothèque. Grace à l’obligeance de de M. Mitzopoulo,directeur du Polytechnikon, a qui je renou-velle ici, tous mes retnerchnents; il ns’a été donné de le visiter, lors de mon dernier voyage en Grèce. Sur ces trois salles, u seule, Ill grande, consacrée en majeure partie la peintune re grecque moderne, étais à peu près achevée, las tableaux devant y figurer n’ayant pas tous trouvé encore leur place. Parmi les toiles exposées on admirait entiatures la Psyché de Ghiai, d’une si spirituelle 232