L’ART ET LES ARTISTES Molle, qui a de si solides qualités de piste, et Pelling-Hall, un vrai paysagiste de la montagne bavaroise. On y pourrait ajouter M.. Sidonie Fichier, de Kraloœ-Vinohradv pour certain bateau h vapeur, rouge et noir sur la Vltava. grise. Mais qu’importe un non, de plus ou de moins de personnes douées, qui devraient rentrer au bercail de la difficulté d’admission h vaincre ? Car il n’y a pas à tergiverser, le principe, théoriques.nt fort juste de l’Exposition sans jury, praitquement ne vaut rien, en Allemagne du moins, parce qu’entre deux maux il faut choisir le moindre. Mieux vaut, après tout, endurer un ou deux menus dénis de justice, qui forment le caractère et mettent le talent à l’épreuve, que d’encourir les voisinages avilissants de l’exposition libre. A vaincre sans périls, il n’est pas même vrai que l’on triomphe sans gloire ; on ne triomphe pas du tout. Wirmant Rrrrca AUTRICHE.HONGRIE :a 29 juin doit être marqué d’un caillou blanc dans Phi, toire de la vie et de l’art slovaques qui, Dieu merci, ne fout encore qu’un. La petite ville de Hodonin (Goediug allemand), h la frontière morave-marlyare, posait la pre-mière pierre d’un important Musée-bibliothèque. En sûreté, sur territoire autrichien, il sera l’abri et le refuge des anti-quités et de l’art, le populaire comme l’autre, d’une nation, parfaitement autonome et viable, que les circonscriptions politiques et administratives affectent d’ignorer, sinon, comme en Hongrie, de supprimer. De belles œuvres des artistes slaves de la Monarchie, rées depuis longtemps par les soins et le patriotisme de MM.ussi Aloys Nolisek et Jan Kafka, forment déjà un noyau de galerie point du tout négligeable; sans compter une admirable collection de ces broderies paysannes, qui font aujourd’hui l’admiration des visiteurs de l’exposition de Turin ois, naturellement, elles passent pour hongroises, alors que leur provenance est h peu prés exclusivement slave ou roumaine. Il faut lire à ce sujet les doléances du noble poète slovaque Svetozar Hurban Vajansky, dans son pauvre journal persécuté de Turciansky Svaty Martin (Tarot, hongrois). — A Klattovy (Klallau) en Bohême, du 17 au 30 juin, exposition pour toute la région de la Sumava (13cehmerwald) d’art graphique ancien et moderne : incunables très précieux, puis les types de toutes gravures chronologiquement, y compris les échan-tillons artistiques de la reproduction méœnique moderne. — A Jihlava (Iglau), dans la contrée où Mahler vint eu monde, une exposition absolument charmante a mis en honneur l’art intime et recueilli du paysagiste Roman Havelka, en soixante paysages, aquarelle et huile, de la sau-vage vallée de la Dije (Thaya). En outre, travaux plastiques, rodinisant comme de juste, de M. Emmanuel Kodet. En plus, les produits de la Lided malien;, de Teltch, encore une de ces greffes de l’art artiste sur le populaire qui, depuis quelques années, transforment du tout au tout la physio-nomie des écoles rebique et morave-slovaque. A Prague, exposition des travaux de la femme bulgare, si patiemment collectionnés là-bas par M. Vaclav Dobrusky pendant vingt ans, soutenue ici par les Ministères de Sofia et où tous les lycées de jeunes filles de la capitale tchèque ont défilé. — On ne chôme du reste jamais é Prague Le Conservatoire y célèbre ses cinquante années d’existence par de magnifiques publications et, sans détriment des solennités ordinaires en pareilles circonstances, une exposition d’un haut intérêt, non seulement musical mais konographique. C’est ainsi qu’une salle a été réservée aux souvenirs de Mozart. Parmi les tableaux et œuvres d’art, des portraits très peu connus de Gluck, de Fr ne Schubert (par Kriehuber), de beaux instruments, de très précieux autographes. — En même temps la Société Marcs expose, en photographies expertement choisies, un résumé nés éducateur de l’Histoire de la peinture. — Le Musée d’art industriel met au concours, pour diverses institutions ou maisons de la ville, des ex-libris et divers objets. — Les aquafortistes Frantisek Simon et Svabinsky rassemblent leurs récents travaux en des publi-cations d’un soin et d’un luxe qui, il y a dix ans, eussent encore paru impossibles en Bohême. Le plus indépendant des artistes hongrois, et certainement l’un des plus intéressants, M. Rippl-Ronar, fort connu des Parisiens, vient d’obtenir un franc succès par l’exposition chez Thannhauser, l’un des marchands d’Allemagne les plus actifs et qui dispose d’un des plus agréables immeubles, d’un résumé de son ceuvre montrant les grandes étapes d’une évolution, partant de Pont et aboutissant à un modernisme directement hongrois. Cela commence par des scènes d’inté-deur, tristes et mystérieuses, à peine frottées et d’un dessin sommaire, mais expressif et grossissant, et finit par des explosions de lumière, des pétards de couleurs tels que nulle peinture jactais n’a fait penser davantage à ces tapis populaires des nationalités vivant en Hongrie, mais tout neufs ceux-ci,